Néphrectomie partielle laparoscopique : courbe d’apprentissage d’un interne en urologie sur un modèle porcin - 01/11/17
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Résumé |
Introduction |
Récemment, plusieurs équipes ont confirmé la faisabilité technique de la néphrectomie partielle laparoscopique (NPL). Toutefois, cette intervention reste encore peu pratiquée car difficile techniquement et grévée d’un taux de complication hémorragique important même pour des équipes entraînées. Dans cette étude, nous avons étudié la courbe d’apprentissage de la NPL sur un modèle porcin d’un interne d’urologie. Les critères étudiés étaient le temps opératoire, le temps d’ischémie chaude et le saignement per- et postopératoire.
Matériels et méthodes |
Quarante NPL ont été réalisées par le même opérateur. Toutes les interventions étaient réalisées après clampage artérielle et héparinisation de l’animal. La section rénale était toujours la même, elle emportait 40 % du rein et intéressait toujours les voies excrétrices (VE). Un surjet continu sur les VE, puis des points séparés sur le parenchyme étaient réalisés. Les temps opératoires et d’ischémie chaude étaient relevés. Les animaux étaient surveillés pendant dixjours. Le saignement per- et postopératoire par les drainages était comptabilisé et une opacification rétrograde était faite au dixième jour pour vérifier l’étanchéité des VE. Des tests statistiques de régression linéaire ont recherché une corrélation entre ces différents critères et le nombre de cas réalisés.
Resultats |
La durée totale d’intervention, le temps d’ischémie chaude et le saignement global (per- et postopératoire) étaient en moyenne de 108minutes (70–140minutes), 38minutes (22–50minutes) et 95ml (10–300ml), respectivement. L’analyse de régression statistique retrouvait une corrélation directe entre le nombre de cas effectués et le saignement peropératoire (p<0,001), ainsi que le temps d’ischémie chaude (p<0,001). À partir du cas n°10, ces paramètres étaient stabilisés. Il y a eu deux fuites d’urines à j10 sur 40 interventions sans corrélation avec le nombre de cas effectués.
Conclusion |
Le temps opératoire et la durée d’ischémie chaude ont été directement corrélés au nombre de cas effectués. Un entraînement sur un modèle porcin nous a semblé être un bon moyen de réduire la courbe d’apprentissage chez l’homme. Dix interventions ont été nécessaires pour acquérir les différents temps opératoires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
Several teams have recently confirmed the technical feasibility of laparoscopic partial nephrectomy (LPN). However, this procedure is not widely performed because it is technically difficult and associated with a high rate of bleeding complications, even for experienced teams. The authors studied the LPN learning curve for urology residents using a porcine model based on analysis of the following criteria: operating time, warm ischaemia time and intraoperative and postoperative bleeding.
Materials and methods |
Forty LPN were performed by the same operator. All operations were performed after arterial clamping and heparinisation of the animal. The renal section was always the same, removing 40 % of the kidney and always comprised the excretory tract. A continuous running suture on the excretory tract and interrupted sutures on the parenchyma were performed. Operating time and warm ischaemia time were recorded. Animals were monitored for ten days. Intraoperative and postoperative bleeding via drains was recorded and retrograde urography was performed on the 10th day to confirm the absence of excretory tract leaks. Linear regression statistical tests investigated a correlation between these various criteria and the number of cases performed.
Results |
The mean total operating time, warm ischaemia time and total bleeding (intraoperative and postoperative) were 108minutes (70–140minutes), 38minutes (22–50minutes) and 95ml (10–300ml), respectively. Linear regression analysis revealed a direct correlation between the number of cases performed and intraoperative bleeding (p<0.001) and warm ischaemia time (p<0.001). These parameters became stable after the 10th operated case. Two cases of urine leaks were observed on D10 out of a series of 40 operations, with no correlation with the number of cases performed.
Conclusion |
The operating time and warm ischaemia time are directly correlated with the number of cases performed. Training on a porcine model appears to be a good way to reduce the learning curve in man. Ten operations are necessary to acquire the various steps of the procedure.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Néphrectomie partielle, Laparoscopique, Courbe d’apprentissage, Modèle porcin
Keywords : Partial nephrectomy, Laparoscopic, Learning curve, Porcine model
Plan
Niveau de preuve: 5. |
Vol 18 - N° 6
P. 344-350 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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