Manubriotomie sternale pour goitre plongeant - 01/11/17
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Résumé |
Le goitre plongeant se définit par une hypertrophie diffuse d’un corps thyroïde en position orthotopique avec un prolongement médiastinal. Il n’y a à ce jour aucun consensus clair quant à la définition exacte du goitre plongeant. Certains auteurs considèrent comme plongeant tout goitre contenant une partie non palpable et/ou non visible à l’échographie en position neutre de la tête, alors que d’autres ne réservent cette dénomination qu’aux goitres atteignant la carène. Les définitions les plus communément admises sont les goitres ayant un prolongement inférieur au-dessous du défilé cervicothoracique, ou les goitres dont plus de 50 % de la masse est situé au-dessous du défilé cervicothoracique (White et al., 2008) [1 ]. En raison de cette multitude de définitions, l’incidence réelle des goitres plongeants reste difficile à déterminer, et varie largement dans la littérature de 2 % à 19 % (White et al., 2008) [1 ]. Classiquement, toute extension intrathoracique d’un goitre représente une indication opératoire en raison du risque de compression, des difficultés de surveillance clinico-échographique et du risque de malignité potentiel. Les goitres plongeants ont une vascularisation cervicale prédominante et leur extériorisation par cervicotomie classique est possible dans la très grande majorité des cas, sans difficulté de dissection particulière. Cependant, il faut se méfier des manœuvres thoraciques à l'aveugle qui pourraient exposer à un risque vasculaire, notamment d’arracher une veine thyroïdienne inférieure à son abouchement dans le tronc veineux innominé. Pour les patients chez lesquels une cervicotomie classique ne permet pas une extraction sûre du goitre, un abord thoracique associé peut être nécessaire. En cas d’extraction impossible du contingent thyroïdien plongeant par voie cervicale pure ou de difficultés attendues ; une manubriotomie sternale est suffisante dans la quasi-majorité des cas. Elle permet d’ouvrir le défilé cervicothoracique, de disséquer et d’extraire le goitre. La manubriotomie sternale a l’avantage de laisser moins de séquelles fonctionnelles respiratoires que les autres voies d’abord thoraciques, de conserver la rigidité de la paroi thoracique et donc de permettre une mobilisation précoce et une reprise rapide des acticités physiques après la chirurgie (Triponez, 2015) [2 ]. Les critères préopératoires qui permettent de prédire la nécessité d’une manubriotomie sternale sont également diversement appréciés dans la littérature. Cela va du caractère conique du goitre plus grand en intrathoracique qu’en cervical avec un défilé cervicothoracique étroit (Riffat et al., 2013) [3 ], aux goitres s’étendant en dessous de la crosse aortique (Casella et al., 2010) [4 ] ou encore au caractère malin du goitre (de Perrot et al., 2007) [5 ]. Cependant, la décision est souvent prise en peropératoire devant des difficultés d’extériorisation du goitre par voie cervicale. Nous décrivons ici la technique chirurgicale de la manubriotomie sternale.
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☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Journal of Visceral Surgery, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 154 - N° 5
P. 366-370 - octobre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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