Metabolic syndrome and psychosocial deprivation. Data collected from a Paris suburb - 01/11/17


Abstract |
Aim |
The association between the metabolic syndrome (MetS) and socioeconomic deprivation has already been recognized. The aim of this study was to examine the relationship between MetS and psychosocial deprivation, and to determine whether or not this relationship is independent of gender, age and obesity.
Subjects and methods |
The sample included 17074 subjects, aged 16–91 years, who attended the Health Examination Centre of the National Health Insurance Service at Bobigny (a northern suburb of Paris). Exclusion criteria were known diabetes and current lipid-lowering treatment. MetS was defined according to NCEP–ATP III criteria. Psychosocial deprivation was analyzed using the Evaluation of Deprivation and Inequalities by Health Examination Centres (EPICES) score, which includes 11 validated questions and ranges from zero to 100. Psychosocial deprivation was defined as a score greater than or equal to 40.
Results |
The sample included slightly more women (52.5%) than men, and 52.5% were considered to be deprived. These subjects were slightly older (41 vs 40.2 years, P<0.0001). Around half of the study population benefited from social help. MetS prevalence was higher in the deprived group (11.5% vs 9.4%; P<0.0001), and this was confirmed for every age group. Similarly, the prevalence of all MetS components, except for blood glucose, was significantly higher. The deprivation rate increased with the number of MetS criteria in the non-obese. In a multiple logistic regression, female gender (OR=1.50), age (OR>14 for those over 50 compared with those aged 16–19 years) and deprivation (OR=1.22) were independent predictors of MetS. Taking obese and non-obese populations separately, deprivation remained an independent predictor of MetS only in the non-obese (OR=1.30).
Conclusion |
Psychosocial deprivation is an independent determinant of MetS in non-obese people, and elderly psychosocially deprived women, even if not obese, are at a particularly high risk of MetS. Educational efforts need to be developed to prevent MetS and its consequences in this population.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
But |
L’association entre syndrome métabolique (SM) et précarité socioéconomique a été déjà signalée. Le but de cette étude était de préciser s’il existe une relation entre SM et précarité psychosociale et si cette relation est indépendante du sexe, de l’âge et de l’obésité.
Sujets et méthodes |
L’échantillon était composé de 17074 consultants du centre d’examens de santé de la caisse primaire d’assurance maladie de Bobigny (une banlieue au Nord de Paris), âgés de 16 à 91 ans. Les critères d’exclusion de l’étude étaient un diabète connu et la prise d’un médicament hypolipémiant. Le SM a été défini selon les critères du NCEP/ATPIII. La précarité psychosociale a été analysée par le score d’évaluation de la précarité et des inégalités de santé dans les centres d’examen de santé (Epices) composé de 11 questions validées quantifiant l’accumulation de risques de précarité sur une échelle de zéro à 100. Elle a été définie par un score supérieur ou égal à 40.
Résultats |
La population étudiée était à légère majorité féminine (52,5 %). Les précaires (52,5 %) étaient plus nombreux que les non précaires (47,5 %). Leur âge moyen était légèrement supérieur (41 ans versus 40,2 ans, P<0,0001). Environ la moitié d’entre eux étaient bénéficiaires d’aides sociales. La prévalence du SM était plus forte chez les précaires (11,5 %) que chez les non-précaires (9,4 %, P<0,0001), et cela dans toutes les tranches d’âges. Il en était de même pour la fréquence des différents composants du SM à l’exclusion du critère glycémique. La fréquence de la précarité augmentait avec le nombre de critères du SM chez les non obèses. Selon l’analyse de régression logistique, le sexe (femmes : OR=1,50), l’âge (OR>14 au-delà de 50 ans par rapport à la tranche d’âge 16–19 ans) et la situation de précarité psychosociale (OR=1,22) prédisaient de manière indépendante le risque de SM. En séparant les populations d’obèses et de non obèses, la précarité restait un prédicteur indépendant de SM seulement chez les non obèses (OR=1,30).
Conclusion |
La précarité psychosociale est un déterminant indépendant du SM chez les non obèses. Le profil le plus à risque de SM concerne les femmes âgées, même non obèses, en situation de précarité. Des efforts éducatifs doivent être développés tout particulièrement dans cette population dans le but d’éviter le développement du SM et ses conséquences.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Metabolic syndrome, Psychosocial deprivation, Obesity, Epidemiological study
Mots clés : Syndrome métabolique, Précarité psychosociale, Obésité, Étude épidémiologique
Plan
Vol 34 - N° 2
P. 155-161 - avril 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.