Évolution après traumatisme de l’aorte thoracique : l’expérience d’un centre de traumatologie de niveau 1 - 01/11/17
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La rupture traumatique de l’aorte thoracique est une lésion potentiellement fatale qui entraîne le décès immédiat dans 75% à 90% des cas. Dans ce travail, nous rapportons notre expérience des lésions traumatiques de l’aorte thoracique et comparons l’évolution des malades en fonction de leur stabilité hémodynamique lors de la présentation et au moment du traitement chirurgical. Nous avons réalisé une analyse rétrospective des données des dossiers médicaux de 30 malades ayant eu une rupture traumatique de l’aorte thoracique au cours de la période allant du 1er Janvier 2000 au 30 Octobre 2005. Les données démographiques, le mécanisme de la lésion, les modalités du diagnostic, la localisation de la lésion, les lésions associées, la stabilité hémodynamique lors de la présentation, la réponse à la réanimation, le moment de la réparation aortique, ainsi que la morbidité et la mortalité en résultant ont été étudiés. Une rupture traumatique de l’aorte thoracique a été diagnostiquée chez 30 malades. La lésion était localisée à l’aorte ascendante chez deux malades, à l’isthme aortique chez 25 malades et au niveau de l’aorte thoracique descendante, en aval de l’isthme, chez trois malades. Les lésions associées comportaient des lésions crânio-encéphaliques (50%), rachidiennes (23,3%), pulmonaires (80%), viscérales (63%) et des membres (60%). Sept malades (23%) ont été déclarés décédés à leur arrivée en salle d’urgence, 14 malades (47%) étaient hémodynamiquement instables lors de leur arrivée et 9 malades (30%) étaient hémodynamiquement stables. Dans le groupe des malades instables, deux malades (14%) sont décédés avant l’intervention chirurgicale, 11 malades (79%) ont eu un traitement en urgence de la lésion de l’aorte thoracique, entraînant une mortalité de 46% et un malade (7%) a eu une réparation différée après une stabilisation initiale grâce à une splénectomie pour rupture de rate. Dans le groupe stable, trois malades (33%) ont eu une chirurgie aortique précoce (dans les 24 heures) alors que la réparation a été différée chez 6 malades (67%). La durée moyenne de temps passé avant la réparation différée a été de 20,8 jours (extrêmes 2 et 53 jours, médiane 25 jours). Il n’y a pas eu de mortalité dans ce groupe. La rupture traumatique aiguë de l’aorte thoracique reste une lésion hautement mortelle. L’instabilité hémodynamique reste le principal facteur de risque de mortalité. La réparation différée est sûre et n’entraîne pas un risque accru de rupture aortique chez les malades hémodynamiquement stables.
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Vol 22 - N° 3
P. 335-340 - mai 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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