Stenting de l’artère rénale pour sténose de découverte fortuite : y a-t-il le moindre bénéfice ? - 01/11/17
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Abstract |
Nous avons étudié s’il existait un bénéfice clinique chez les malades chez lesquels était découverte de façon fortuite une sténose artérielle rénale (SAR) serrée traitée par angioplastie transluminale percutanée (ATP) et stenting de l’artère rénale lors d’une artériographie réalisée pour une autre indication. Nous avons réalisé une étude rétrospective des dossiers de tous les malades ayant eu une artériographie rénale au cours d’une période de quatre ans dans notre centre de référence tertiaire académique. L’étude des compte-rendus d’artériographies a été utilisée pour identifier les malades ayant une SAR serrée (diminution supérieure ou égale à 70% du diamètre de la lumière à l’artériographie). Les malades traités par ATP et stenting de l’artère rénale ont été identifiés. Des pressions artérielles de base et après la procédure (PA, une moyenne d’au moins trois mesures indépendantes), les débits de filtration glomérulaire, la créatinine sérique et les traitements anti-hypertenseurs ont été comparés au cours de 12 mois de suivi. Au cours d’une période de quatre ans, 124 malades ont eu une artériographie rénale et 78 (63%) ont eu un diagnostic de SAR serrée. Cinquante-huit malades (74% de ceux ayant une SAR serrée) ont eu une ATP avec stenting de l’artère rénale. Les malades traités par ATP avec stenting avaient des caractéristiques de base semblables à ceux ayant une SAR serrée sans intervention, à l’exception d’une PA diastolique plus basse (PAD 74 ± 11,2 versus 80 ± 14,2 mmHg, p = 0,04) et une proportion plus importante d’hyperlipidémie (78% versus 55%, p = 0,05). Trente-huit sur 58 malades ayant eu une ATP avec stenting (66%) ont été suffisamment suivis pour apprécier le résultat. Lorsque les variables de base et après l’intervention étaient comparées chez les malades ayant eu une ATP avec stenting et un suivi de 12 mois, il existait une diminution de la PA systolique (PAS 153 ± 20,8 versus 136 ± 27,2 mmHg, p = 0,01) et de la pression artérielle moyenne (PAM 103 ± 11,2 versus 95 ± 14 mmhg, p = 0,04). Lorsque ces malades étaient stratifiés suivant qu’ils avaient une augmentation, une diminution ou une absence de modification des traitements anti-hypertenseurs post-procédure, des diminutions significatives de PAS, PAM et PAD n’ont été notées que dans la population de malades qui avaient également une augmentation du nombre de médicaments anti-hypertenseurs. Aucune différence d’insuffisance rénale n’a été décelée. Les malades ayant une SAR serrée découverte fortuitement au cours d’une artériographie réalisée pour des lésions extra-rénales et traitées par ATP avec stenting ont eu une diminution modeste de la PA, qui n’était significative que chez les malades ayant une augmentation du nombre de médicaments anti-hypertenseurs après la procédure. Des précautions doivent être prises lorsqu’on propose un stenting à des malades ayant une SAR découverte fortuitement dans la mesure où les bénéfices peuvent être minimes par rapport au seul traitement médical.
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Vol 22 - N° 4
P. 568-577 - juillet 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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