Rôles de P53 dans le cycle cellulaire, l'apoptose et le cancer - 12/10/17
Résumé |
Le gène p53 est l'un des plus importants suppresseurs de tumeur puisqu'il est muté dans près de la moitié des cas de cancers humains. L'inactivation de p53 par le changement d'un seul acide aminé contribue au phénotype néoplasique et confère une résistance aux traitements thérapeutiques. p53 est une phosphoprotéine nucléaire capable de fixer une séquence spécifique d'ADN. La protéine p53 existe normalement sous forme de tétramère ou de complexe de tétramères. C'est un activateur transcriptionnel de gènes spécifiques et elle peut aussi exercer une répression transcriptionnelle produite probablement par interaction avec d'autres facteurs de transcription ou avec la machinerie générale de transcription. Quoique p53 ne soit pas essentielle à la croissance normale et au développement, l'un de ses principaux rôles est de contrôler la réponse cellulaire aux dommages causés à l'ADN et à différents types de stress. Les signaux de stress induisent l'accumulation et l'activation biochimique de p53. Il y a deux modes par lesquels p53 inactive ou réduit la prolifération après dommages causés à l'ADN ou après divers autres stress : arrêt du cycle cellulaire et apoptose. Diverses études ont suggéré que l'arrêt de croissance et l'apoptose représentent deux fonctions indépendantes de p53. Le choix entre l'arrêt en G1 et l'apoptose dépend d'un réseau complexe de signaux régulateurs. Les conséquences de l'inactivation fonctionnelle de p53 doivent être considérées dans le contexte du type cellulaire, de l'état de différenciation, de la constitution génétique de la cellule et de l'environnement cellulaire. En dépit de cette complexité, les connaissances de plus en plus approfondies des fonctions de p53 offrent une nouvelle vision sur le mécanisme du développement néoplasique dans des situations spécifiques. Son utilisation a dès à présent un impact sur le développement de stratégies plus efficaces pour traiter le cancer.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
The p53 gene is the most prominent tumor suppressor gene since it is mutated in about half of human cancer cases. Inactivation of p53 by single-amino acid substitution contributes to the malignant phenotype and confers resistance to therapy. p53 is a nuclear DNA-binding phosphoprotein that normally exists as a tetramer or complex of tetramers. It is a transcriptional activator of specific genes and can also exert a transcriptional repression probably by interaction with other transcription factors or the general transcription machinery. Although p53 is not essential for normal growth and development, one of its major role is to control the cellular response to DNA damage and diverse types of stress. These stress signals cause the accumulation and biochemical activation of p53. There are two modes by which p53 restrains cell proliferation after genotoxic stress: cell cycle arrest and apoptosis. Several studies have suggested that growth arrest and apoptosis represent separate functions of p53. The choice between the G1 arrest and the apoptotic pathway will depend on a complex network of regulatory signals. The consequence of p53 functional inactivation must be considered in the context of cell type, differentiation state, genetic background and cellular environment. Despite these complexities, the increasing insight obtained about the functions of p53 offer a new way to look at the cancer development. Its use is already having an impact on the development of more efficacious ways to treat cancer.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clé : Gène p53 - protéine p53 - mutations - cancer - ADN endommagé - réparation de l'ADN - arrêt de croissance - apoptose - implications cliniques
Keywords : p53 gene - p53 protein - mutations - cancer - DNA domage - DNA repair - growth arrest - apoptosis - clinical implications
Plan
Vol 1999 - N° 311
P. 35-42 - mars 1999 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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