L’immigration clandestine de patients comoriens à Mayotte : quels enjeux éthiques pour quels enjeux politiques ? - 11/10/17
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L’immigration clandestine des Comoriens vers l’île française de Mayotte soulève des problèmes économiques et politiques de barrière douanière, éducatifs avec l’afflux de cette population souvent jeune, parlant une langue dérivée du swaheli, le shimaoré, ainsi que des problèmes de santé : une partie de cette immigration est expliquée par les problèmes de santé ; ainsi, maladies chroniques et accouchements dans de meilleures conditions sanitaires motivent ces transhumances. En filigrane de ces problèmes de santé se posent des problèmes d’économie de santé – le tissu hospitalier de Mayotte n’est pas prévu pour soigner un bassin de population de 600000 habitants – et des problèmes éthiques conséquents : faut-il soigner ces consultants ? Faut-il signaler leur clandestinité ? Et surtout, puisque les réponses à ces deux premières questions sont négatives, qui faut-il soigner et comment respecter dans ce contexte leur condition humaine : séparation familiale, respect des coutumes, hébergement digne. Nous tentons d’aborder un éclairage nouveau car iconoclaste, loin des sentiers battus d’un discours politiquement correct se voilant la face devant ce problème humanitaire. Nous montrons que les services déconcentrés de l’État français, ainsi que la Caisse de sécurité sociale jouent un jeu s’éloignant du respect de la dignité humaine. Nous montrons que les budgets accordés à ce problème sont dévoyés car ne prenant pas en compte le problème à son origine : la nécessité de plus en plus urgente de mettre en place un codéveloppement de santé avec l’Union des Comores.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Clandestine immigration from the Comore islands to the French Comore island of Mayotte raises important economic and political problems. This population flow, often composed of young people speaking Shimaoré, a language derived from Swaheli, also raises important public health concerns. Part of the immigration involves the search for medical care: for chronic disease, child delivery in better sanitary conditions, etc. Behind these health problems lie the problems of health care economics; the Mayotte hospital facilities are not equipped to provide care for a population of 600,000 inhabitants. Should care be delivered to these consultants? Should their clandestine status be reported? And most importantly, since the answer to these two questions is negative, who should receive care and how can care be delivered while respecting their human conditions: family separation, respect of customs, acceptable housing. We examine these problems in a different light, avoiding the worn politically correct approach which ignores the humanitarian problem. We show that the actions of the deconcentrated services of the French state, as well as the National Health Care Fund (Sécurité sociale), do not coincide with the notion of human dignity. We show that the budget allotted to this problem is askew since the real problem is not taken into account: the increasingly urgent need for codevelopment of health services in the Union of the Comores.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Clandestins ou non affiliés sociaux, Comoriens, Aide médicale d’État
Keywords : Clandestine, Health care rights, Medical assistance
Plan
Vol 5 - N° 3
P. 150-155 - septembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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