ANALYSE DES DÉCÈS DES ENFANTS DE LA PÉRIODE ANTÉNATALE (> 22 SEMAINES D’AMÉNORRHÉE) JUSQU’À UN ÂGE CIVIL DE 1 AN EN BASSE-NORMANDIE DU 01/01 AU 31/05 2004 - 09/03/08
Guillois Bernard [1],
Dreyfus Michel [2],
Herlicoviez Michel [2],
Jeanne-Pasquier Corinne [3],
Leroy Véronique [4]
Voir les affiliationsBut de l’étude. Appréhender le poids de la prématurité, de la pathologie malformative et de l’infection comme cause des décès des enfants de 22 semaines d’aménorrhée à 1 an d’âge civil.
Matériel et méthodes. Consultation des dossiers du Réseau de Périnatalité de Basse-Normandie où sont étudiées les causes des décès anténatals et néonatals. Consultation des dossiers du Centre Pluridisciplinaire de Diagnostic Anténatal de Basse-Normandie, du Centre de Référence de la mort subite du nourrisson (MSN) et de l’unité de Réanimation pédiatrique du CHU de Caen.
Résultats. Sur les 5 premiers mois de l’année 2004, ont été recencés 17 cas d’interruption médicale de grossesse (IMG), 17 morts fœtales in utero (MFIU) hors IMG, 22 décès en services de néonatalogie et/ou maternités et 3 morts subites du nourrisson (enfant de plus d’1 mois de vie, décédés de façon inattendue à domicile avec autopsie faite). Les causes des IMG étaient une malformation cérébrale 7 fois, rénale 4 fois, cardiaque 2 fois, des membres 1 fois, une aberration chromosomique 2 fois et un nanisme 1 fois. Les MFIU étaient dues à une insuffisance utéroplacentaire et/ou un retard de croissance intra-utérin sévère 6 fois, un hématome rétro-placentaire 3 fois, une pathologie du cordon 2 fois, un accident de la voie publique 1 fois, une infection 1 fois, une malformation cardiaque 1 fois et étaient inexpliqués 3 fois malgré un examen anatomo-pathologique. Les caractéristiques des 22 décès néonataux sont les suivants : terme moyen 32,2 SA — poids de naissance (PN) moyen : 1794 g — âge civil moyen : 17,6 jours ; douze enfants avaient un PN ≪ 1 000 g dont 8 ≪ 750 g ; 6 enfants avaient une malformation, non viable 4 fois, viable mais grave sur le plan neurologique 2 fois. Trois enfants sont décédés dans un tableau de MSN : le premier est né à 31 SA avec un PN de 1370 g ; il a fait une maladie des membranes hyalines ; il est décédé 9 jours après la sortie ; il a seulement été retrouvé du rhinovirus à l’aspiration nasale. Le deuxième est né à 38 SA avec un PN de 2 780 g ; il est mort à 3 mois sans cause retrouvée. Le troisième est né à 39,5 SA avec un PN de 3 660 g ; il est mort à J34 et, chez cet enfant aussi, il a été retrouvé du rhinovirus à l’aspiration nasale.
Conclusion. Au total, sur les 59 décès, 24 sont dus directement à une malformation (40,6 %), 11 à une pathologie placentaire ou du cordon (18,6 %), 7 à une infection soit 11,8 % (1 MFIU, 2 chorioamniotites avec extrême prématurité et décès immédiat, 2 infections nosocomiales et 2 MSN) et 7 à la prématurité (11,8 %), mais celle-ci est présente chez 27,1 % des cas.
Plan
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Vol 34 - N° 3-C1
P. 310-311 - mai 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.