Les bases génétiques de la défaillance ovarienne prématurée - 09/03/08
L'insuffisance ovarienne prématurée est définie par la survenue, avant quarante ans, d'une aménorrhée, d'une élévation des taux sériques des gonadotrophines et d'une carence oestrogénique. Les mécanismes et causes génétiques de cette pathologie prennent actuellement une place de plus en plus importante. Sur un plan cytogénétique, elles concernent avant tout le chromosome X, avec le classique syndrome de Turner, mais également des délétions et des translocations avec les autosomes. Sur le plan moléculaire, l'étude de ces dernières a conduit à l'identification de nombreux gènes candidats, ayant des fonctions souvent encore inconnues. Parmi ces anomalies géniques, la prémutation du gène FMR1 , dont la mutation complète correspond au syndrome de l'X fragile, mérite une attention particulière du fait de sa fréquence parmi les patientes atteintes d'insuffisance ovarienne, mais aussi dans la population générale. D'autres mutations sont nettement plus rares, touchant par exemple les gènes des gonadotrophines et de leurs récepteurs, mais leur étude contribue largement à la compréhension de la physiologie ovarienne. Dans ce travail sont passées en revue les principales étiologies génétiques dont la recherche devra désormais faire partie de la prise en charge des patientes présentant une défaillance prématurée de leurs fonctions ovariennes.
The genetic basis of premature ovarian failure. |
Premature ovarian failure is defined by the association of amenorrhea, elevated levels of serum gonadotropins and hypoestrogenism occuring before the age of forty. In a growing number of these cases, genetic disorders have been shown to be involved. Cytogenetic abnormalities predominantly concern the X chromosome, including Turner syndrome, but also rearrangements such as deletions and X-autosome translocations. Molecular investigation of these abnormalities has led to the identification of a number of candidate genes most of them still having unknown functions. Testing for premutation of the FMR1 gene, whose full mutation determines the fragile X syndrome, is particularly worthwhile in these patients because of its high frequency, not only among the patients with ovarian failure but also in the general population. Other, much less frequent mutations have been located for example in the gonadotropin and gonadotropin receptor genes and their study contributes to the understanding of ovarian physiology. Here we review most of the etiologies which have to be taken in account in the genetic screening of premature ovarian failure patients.
Mots clés : Insuffisance ovarienne prématurée , Gènes , Prémutation FMR1
Keywords:
Premature ovarian failure
,
Genes
,
FMR1 premutation
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© 2002 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 31 - N° 4
P. 333-342 - juin 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.