Étude de la mortalité néonatale, de 1980 à 1990, chez les enfants de moins de 2 500 g à la naissance, dans 3 pays européens - 09/03/08
Dans le cadre d'un projet européen sur la « cerebral palsy » en Europe, nous avons étudié l'évolution des taux de mortalité néonatale spécifique par poids de naissance, de 1980 à 1990, pour trois pays européens : le Royaume-Uni, la Suède et le Danemark.
Les données proviennent des statistiques d'état civil annuelles fournies par les registres de morbidité participant au projet, à savoir : la région de Göteborg (Suède), l'Est du Danemark et l'Écosse, les régions d'Oxford, de Mersey, et du Nord Est de l'Angleterre (Royaume-Uni). Nous avons fait une analyse descriptive des taux de mortalité néonatale pour les enfants de moins de 1 500 g d'une part et pour les enfants de 1 500 g à 2 500 g d'autre part. Afin d'étudier l'existence des effets région ou pays sur ces taux de mortalité, nous avons utilisé un modèle de régression logistique sur données groupées avec un seuil a égal à 0,005.
Durant la période étudiée, environ un quart des enfants de moins de 1 500 g à la naissance sont décédés entre 0 et 27 jours. Ces taux de mortalité néonatale sont très différents selon les années et les pays et varient entre 15,7 % (région de Göteborg, année 1989) et 38 % (Nord-Est de l'Angleterre, année 1982). Le taux moyen observé est significativement plus faible dans la région de Göteborg et dans l'Est du Danemark qu'au Royaume-Uni (p < 0,0001). Par contre, ces taux ne sont pas significativement différents entre les régions du Royaume-Uni (p = 0,009).
Pour les enfants de 1 500 g à 2 500 g, les taux de mortalité néonatale sont de 10 à 20 fois plus faibles que ceux des enfants de moins de 1 500 g. Ils varient de 0,9 % (région de Mersey, année 1987) à 3,1 % (région de Göteborg, année 1985). Ces taux de mortalité néonatale ne sont pas significativement différents entre la Suède, le Danemark et le Royaume-Uni (p = 0,92). Ils ne sont pas non plus significativement différents entre les régions du Royaume-Uni (p = 0,23).
Les taux n'ont pas évolué de manière significative, de 1980 à 1990, pour les enfants de 1 500 g à 2 500 g (p = 0,009) contrairement aux taux des enfants pesant moins de 1 500 g qui eux ont diminué (p < 0,0001).
Pour ces 2 groupes, nous retrouvons une surmortalité masculine significative (p < 0,0001).
Ce travail montre qu'il n'existe ni différence entre pays, ni tendance au cours du temps pour la mortalité néonatale des enfants de 1 500 g à 2 500 g alors que ces différences sont confirmées pour les enfants de moins de 1 500 g.
© 2002 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 31 - N° 2
P. 217 - avril 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.