L’AMH, une nouvelle promesse pour protéger la réserve ovarienne au cours de la chimiothérapie - 17/09/17
Résumé |
Objectif |
Le cyclophosphamide (Cy), utilisé dans le traitement du cancer du sein, est un agent alkylant caractérisé par un fort potentiel gonadotoxique conduisant à une activation massive des follicules primordiaux (FPM). Dans les conditions physiologiques, l’entrée en croissance des FPM est contrôlée par un équilibre entre des facteurs activateurs, comme la voie de la PI3K, et des facteurs inhibiteurs, comme l’AMH. L’objectif de ce travail vise à évaluer les effets de l’administration d’AMH recombinante sur la réserve ovarienne chez des souris traitées par Cy.
Matériel et méthode |
L’analyse histologique des ovaires de souris contrôles ou traitées par Cy et/ou AMH ainsi que l’étude de la signalisation de la voie PI3K ont été réalisées.
Résultats |
Le comptage exhaustif des follicules ovariens a permis de montrer une baisse du pool des FPM après Cy par rapport aux souris contrôles (519±144 vs. 825±373, p<0,01) ainsi qu’une activation de la croissance folliculaire (693±142 vs. 463±190 follicules en croissance, p<0,05) et de la voie PI3K. L’AMH seule induit une diminution importante de la phosphorylation de FOXO3a, acteur ovocytaire essentiel au maintien du pool. En association avec le Cy, l’AMH empêche l’entrée en croissance des FPM (740±324 vs. 519±144, p<0,05).
Discussion |
Ces expériences sont en faveur du rôle protecteur de l’administration d’AMH sur la perte folliculaire induite par le Cy. Les mécanismes moléculaires sous-tendant cet effet sont en cours d’exploration. L’AMH recombinante serait ainsi une nouvelle option dans l’arsenal thérapeutique de la préservation de la fertilité féminine.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 78 - N° 4
P. 246 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.