Épidémiologie des glomérulonéphrites et indication de la biopsie rénale chez l’enfant : expérience de 10 ans - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
L’épidémiologie des glomérulopathie ainsi que les indications de la biopsie rénale (PBR) varient selon l’âge des malades. Le but de ce travail est d’analyser les indications des PBR et les étiologies des glomérulopathies chez l’enfant et d’évaluer l’indication de la PBR et leurs évolutions dans le temps.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective incluant toutes les PBR natives lues au service d’anatomie pathologie pendant 10 ans du premier janvier 2005 au 31 décembre 2014. Les biopsies du greffon et les non représentatives ont été exclues. Ont été inclus les patients d’âge ≤15 ans. La durée a été divisée en 2 : 2005–2009 (G1) et 2010–2014 (G2). La saisie et l’analyse sont fait sur SPSSv20, l’analyse univariée par test de Chi2. p significatif si<0,05.
Résultats |
La PBR chez l’enfant représente 11,6 % du total des PBR (n=179), la moyenne d’âge était 10,5±4 ans, prédominance masculine à 51,1 %. En comparaison avec l’adulte et l’adolescent en étude univariée, le sex-ratio était le même, cliniquement, le syndrome néphrotique pur prédominait à 27,9 % Vs 20,4 % chez l’adolescent et l’adulte et le néphritique aiguë (11,2 % Vs. 4,4 %), le syndrome néphrotique impur était moins fréquent (22,9 % Vs. 32,3 %). Sur le plan étiologique, ils avaient plus de lésion glomérulaire minime (LGM) (22,5 % Vs. 13,3 %), de GNA (15,1 % Vs 4,4 %), de hyalinose segmentaire et focale (14,8 % G1 Vs. 9,8 %) et de néphropathie à IgA (NIgA) (13,4 % Vs. 5,4 %) (p<10−3) et ils avaient moins de glomérulonéphrite extra-membraneuse (0,6 % Vs. 10,6 %), de néphropathie lupique (NL) retrouvée essentiellement chez la fille (12,8 % G1 Vs. 23 %) avec p<10−3. En comparant le G1 et G2, on note une baisse significative du syndrome néphritique aiguë (16,3 % G1 Vs. 6,5 % G2) versus une augmentation significative des HSF, NIgA et NL.
Discussion |
Dans notre étude comme dans la majorité des publications sur la PBR chez l’enfant, le SN est la principale indication. Selon l’ISKDC, la LGM est la principale néphropathie chez l’enfant retrouvée dans notre étude, des séries européennes rapportent la NIgA.
Conclusion |
Cette étude confirme la fréquence du SN chez l’enfant comme première indication de PBR et de la LGM. Le changement épidémiologique des néphropathies avec la baisse des causes infectieuses en faveur des causes immunologiques met le point sur l’élargissement des indications de PBR et la meilleure prise en charge des infections.
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Vol 13 - N° 5
P. 395-396 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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