Nécrose tubulaire aiguë par fièvre bilieuse hémoglobinurique : 51 cas colligés dans le service de néphrologie-hémodialyse du CHU Yalgado-Ouedraogo (Burkina Faso) - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
Plusieurs facteurs (infection à Plasmodium falciparum, déficit en G6PD, sels de quinine) sont incriminés dans la survenue de la fièvre bilieuse hémoglobinurique (FBH). La nécrose tubulaire aiguë (NTA) est une des complications observée. Une prise en charge précoce et efficace détermine le pronostic vital.
Objectif |
Rapporter notre expérience dans la prise en charge de la nécrose tubulaire aiguë par fièvre bilieuse hémoglobinurique dans le service de néphrologie-hémodialyse du CHU–YO.
Patients et méthodes |
Il s’est agi d’une étude rétrospective réalisée sur 3 ans (1er janvier 2011 au 31 décembre 2013). Ont été inclus tous les patients hospitalisés ayant présenté une hémoglobinurie macroscopique et une insuffisance aiguë.
Résultats |
Sur 2201 patients hospitalisés, 346 cas (15,7 %) d’insuffisance rénale aiguë (IRA) ont été rapportés. Cinquante et un patients des cas d’IRA avaient une hémoglobinurie macroscopique, soit une incidence de 14,7 %. Quarante patients (78,4 %) étaient de sexe masculin et 11 patients (21,5 %) de sexe féminin. L’âge moyen était de 27,7±15,5 ans. Les symptômes majeurs étaient la fièvre (49 %), l’asthénie (45,1 %), les vomissements (35,3 %). La moyenne de la créatininémie était de 1135,6±608,4μmol/L. La goutte épaisse était positive chez 14 patients (27,5 %). Vingt-six patients (51 %) avaient une anémie sévère. Onze patients (21,6 %) ont été pris en hémodialyse aiguë. Vingt-sept patients (52,9 %) ont récupéré complètement leur fonction rénale. Le taux de mortalité était de 3,9 %.
Discussion |
La FBH a été un motif fréquent d’hospitalisation dans notre étude. L’expression clinique variable est dominée par l’hématurie macroscopique. La lésion prépondérante rapportée dans la littérature était une NTA.
Conclusion |
La fièvre bilieuse hémoglobinurique pose un problème de diagnostic étiologique. Le pronostic est dominé par l’intensité de l’anémie et de la sévérité de l’insuffisance rénale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 13 - N° 5
P. 367 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?