Facteurs prédictifs de morbi-mortalié au cours des pyélonéphrites aiguës - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
La pyélonéphrite aiguë (PNA) est une affection grave, par ses complications septiques et par le risque de genèse de l’insuffisance rénale.
Matériels et méthodes |
Nous nous sommes proposés de réaliser une étude colligeant 43 patients hospitalisés pour PNA dans le service de néphrologie de l’hôpital Charles Nicolle de Tunis.
Résultats |
Treize patients (30,23 %) avaient présenté des complications : un abcès rénal dans un cas (2,33 %), un état de choc septique dans deux cas (4,65 %) et une insuffisance rénale aiguë (IRA) dans 13 cas (30,23 %). Parmi les patients qui avaient présenté une IRA, onze étaient des insuffisances rénaux chroniques (84,61 %). Un rein unique était retrouvé dans deux cas (15,38 %) (2/13), un diabète dans trois cas (23,07 %) (3/13) et traitement immunosuppresseur dans deux cas (15,38 %) (2/13). Quatre patients ont eu recours à l’hémodialyse aiguë. Un patient a présenté une IRA AKIN3 par hypovolémie suite à un état de choc et un autre patient a présenté une IRA AKIN3 d’origine obstructive sur rein unique fonctionnel. Pour les autres cas, le diagnostic le plus probable était une atteinte organique à type de néphrite interstitielle aiguë (NIA) ou moins fréquemment une nécrose tubulaire aiguë (NTA), mais on n’avait pas de preuve histologique. Nous avons trouvé que l’IRC et la tranche d’âge supérieure à 60 ans représentaient un facteur prédictif positif de survenue d’IRA (p=0,001, p=0,02). Nous avons trouvé que 69,23 % des patients qui ont présenté une IRA avaient un ECBU positif à E.Coli. Un seul cas de décès (2,32 %) rattaché à la PNA suite à un état de choc septique. On note une corrélation significative entre l’IRA et la septicémie (p=0,028) et entre l’IRA et l’état de choc (p=0,028). Cependant, il n’y avait pas une corrélation entre l’IRA et le décès (p=0,53).
Discussion |
IRA secondaire à la PNA survient généralement sur un terrain particulier (grossesse, rein unique, statut d’immunodépression, utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens [AINS]). Sa survenue en l’absence d’hypovolémie, d’obstruction et de prise de médicaments néphrotoxiques n’est pas fréquente. L’atteinte organique la plus probable est NIA ou moins fréquemment une NTA. La mortalité liée à la PNA est rare.
Conclusion |
Les complications liées à la PNA sont rares, mais graves. Une prise en charge multidisciplinaire permettra de réduire l’incidence de PNA compliquées.
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Vol 13 - N° 5
P. 365 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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