Profil histologique et évolutif de l’hypertension artérielle chez les patients atteints d’une néphropathie lupique - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
L’hypertension artérielle (HTA) est fréquente au cours du lupus érythémateux systémique (LES) avec un risque cardiovasculaire important. Son mécanisme est multifactoriel. L’objectif de notre étude est de relever les caractéristiques histologique et évolutive des patients atteints de néphropathie lupique (NL) et présentant une HTA.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 85 patients suivis pour LES ayant une néphropathie lupique documentée par une ponction-biopsie rénale colligés sur une période de 17 ans (1998–2015) et présentant une HTA.
Résultats |
Parmi 174 patients atteints d’une NL, 85 sont hypertendus (73 femmes et 12 hommes) avec un sex-ratio F/H de 6,08. L’âge moyen au moment du diagnostic de la maladie lupique était de 36,4 ans [13–75 ans]. Le délai moyen de l’apparition de l’HTA était de 25,8 mois [0–204]. Vingt-sept patients étaient sous corticoïde lors de la découverte d’HTA. Une HTA maligne a été présente chez 12 % des patients. Tous les patients avaient une NL documentée histologiquement (classe II : 2 cas, classe III : 8 cas, classe IV : 43 cas, classe V isolée dans 8 cas, associée à une classe II dans 2 cas, à une classe III dans 4 cas et à une classe V dans 15 cas et une classe VI dans 3 cas). Des lésions vasculaires étaient présentes : une artériolosclérose dans 40 % des cas et des lésions de micro-angiopathie thrombotique (MAT) dans 17,6 % des cas. Les antiphospholipides (APL) ont été retrouvés dans 35,3 % des cas. Le traitement était basé essentiellement sur les bloqueurs du système rénine-angiotensine, soit en monothérapie, soit en association avec d’autre classe. La durée de suivi moyenne était de 76,5 mois [7 jours–257 mois]. L’évolution était marquée sur le plan rénal par une rémission durable dans 27,5 %, une maladie rénale chronique dans 31,7 % et une insuffisance rénale terminale dans 40,8 % des cas.
Discussion |
Dans notre étude, l’hypertension était fréquente, elle représente 48,8 %. Elle était associée à des lésions glomérulaires sévères (classe IV dans plus de la moitié des cas) et à des lésions vasculaires d’artériolosclérose et de lésions de MAT. Le pronostic rénal était mauvais vu le pourcentage d’évolution vers l’insuffisance rénale terminale.
Conclusion |
Devant l’importance du risque cardiovasculaire au cours du LES démontré dans plusieurs études, la recherche d’HTA et une prise en charge précoce semble primordiale.
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Vol 13 - N° 5
P. 304 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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