Détection d’un disaccharide (MSDS) par spectrométrie de masse. Analyse multicentrique de son intérêt pour le diagnostic des infections fongiques invasives - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
Nous avons récemment décrit une méthode utilisant la spectrométrie de masse MALDI-TOF pour détecter, identifier et quantifier un disaccharide (MSDS) dont la présence dans le sérum est associée aux infections fongiques invasives (IFI). Nos premières investigations, portant sur des cas de candidoses et d’aspergilloses invasives (IC et IA) recrutés dans notre CHU, ont montré que les performances diagnostiques de cette méthode étaient comparables à celles des tests Platelia™ et Fungitell® et qu’en outre elle permettait de diagnostiquer les mucormycoses (MM) pour lesquelles ces tests sérologiques sont en défaut. Cette étude a comme objectif de confirmer ces résultats de manière multicentrique.
Patients et méthodes |
Les patients ont été sélectionnés, par divers centres spécialisés dans la prise en charge d’IFI, sur base de la disponibilité de sérums durant des épisodes infectieux documentés. Les patients atteints de CI, provenaient des centres de Gênes et de Rome (26 patients, 57 sérums). Les patients atteints d’AI provenaient de Strasbourg (19 patients, 52 sérums). Les patients atteints de mucormycoses provenaient de deux centres Paris et Dijon (23 patients, 72 sérums). Des témoins hospitalisés présentant les mêmes facteurs de risque que les patients atteints d’IFI ont également été sélectionnés par des centres extérieurs et testés à l’aveugle parallèlement à ces derniers. Il s’agissait de 20 patients neutropéniques (Gênes) et de 20 patients de réanimation ayant présenté une bactériémie (Lausanne). Pour chaque type d’IFI, les tests préconisés pour leur diagnostic visant à détecter le Mannane (Mnn), le Galactomannane (GM), les b-glucanes (BDG) ou la q-PCR ont été réalisés parallèlement à la détection du MSDS.
Résultats |
L’établissement de courbes ROC pour les IC et les IA a permis de définir un cutoff optimal du MSDS à 290 permettant de différencier au mieux les patients atteints d’IFI des témoins. Les résultats correspondants en termes de sensibilité et de spécificité sont résumés dans le tableau ci-dessous par comparaison aux tests de détection des glycannes actuellement disponibles (Tableau 1).
Pour les MM, un certain nombre de résultats en cours d’acquisition seront intégrés à notre communication. Il ressort des résultats préliminaires une cinétique de circulation différente de l’ADN et du MSDS. Bien que la sensibilité de ce dernier soit inférieure à celle de la q-PCR, il permet de diagnostiquer isolément des cas de MM et se révèle complémentaire dans l’évolution de leur suivi.
Conclusion |
Cette étude confirme l’intérêt diagnostique du MSDS, sa précocité, sensibilité et sa spécificité sont comparables à celles de tests recommandés par l’EORTC et l’IDSA. Le caractère panfongique du MSDS permet de le proposer en test de dépistage pour les patients à haut risque. Sa contribution au diagnostic apparaît complémentaire de celle des tests actuels dont aucun n’est adapté, à lui seul, à la détection de l’ensemble des IFI.
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Vol 27 - N° 3
P. e4-e5 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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