Profil épidémiologique des mycoses superficielles isoles à Dakar. Étude rétrospective de 2011 à 2015 - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
Les mycoses superficielles, surtout de la peau, du cuir chevelu et des ongles, sont très fréquentes et ont été rapportées dans le monde entier. Les champignons les plus fréquents agents de ces mycoses sont les dermatophytes, les levures et les moisissures. Cependant, ces agents varient avec le temps et sont fonction de nombreux facteurs notamment géographiques. L’objectif de cette étude était d’identifier les champignons agents de mycoses superficielles diagnostiquées au CHU Le Dantec de Dakar (Sénégal).
Matériel et méthodes |
Cette étude a intéressé 1851 patients recensés au laboratoire de parasitologie et mycologie de l’hôpital Aristide Le Dantec, durant la période allant de janvier 2011 à décembre 2015. Chacun de ces patients a bénéficié d’un examen direct et d’une culture mycologique.
Résultats |
De ces 1851 patients, 633 étaient confirmés porteurs de mycose superficielle, soit une prévalence de 34,2 %. L’âge des patients variait de deux mois à 81 ans avec une moyenne d’âge de 31 ans. Les mycoses superficielles étaient plus retrouvées chez les femmes (70,3 %) que chez les hommes (29,7 %) et un peu plus de 39 pour cent (39,3 %) étaient des adultes âgés. Les agents identifiés étaient : les dermatophytes (58 %), les levures (36,7 %) et les moisissures (5,3 %). Les espèces les plus isolées étaient : Candida albicans (26,9 %), Trichophyton soudanense (24,9 %) et Trichophyton rubrum (13,7 %). Ces différents champignons étaient responsables de différentes atteintes cliniques, certaines isolées et d’autres associées. Parmi les atteintes isolées, celles touchant les cheveux (tinea capitis) étaient de loin les plus importantes avec 44,8 %, suivis des atteintes des ongles (tinea unguium) (34,5 %). Les associations étaient surtout à type de teigne du cuir chevelu et onychomycose des mains (2,4 %) et d’onychomycose associée à un intertrigo au niveau des pieds (2,7 %). Les agents de tinea capitis étaient exclusivement les dermatophytes dont l’agent prédominant était T. soudanense avec 47,8 %. Par contre, les agents de tinea unguium étaient des levures (79 %), des dermatophytes (18 %) ou des moisissures (3 %) et l’espèce la plus retrouvée était C. albicans (63,9 %). Les dermatophytes, les levures et les moisissures étaient respectivement plus retrouvées chez les enfants et adultes jeunes, chez les adultes âgés et les adultes jeunes et chez les adultes âgés et les personnes âgées.
Conclusion |
En définitive, ces données épidémiologiques devraient permettre une meilleure prise en charge diagnostique et thérapeutique des mycoses superficielles dues à ces champignons.
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Vol 27 - N° 3
P. e35 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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