Détermination des ECV pour trois espèces d’Aspergillus par la méthode « Normalized Resistance Interpretation » au CHU de Bordeaux - 16/09/17
Résumé |
Malgré la détermination de seuils d’interprétation cliniques par l’EUCAST et le CLSI, les seuils épidémiologiques (ECOFF/ECV) demeurent utiles pour l’étude de la sensibilité aux antifongiques, en particulier pour les Aspergillus. Les breakpoints cliniques (déterminés pour les techniques de références en milieu liquide et non pour la technique Etest) n’existent pas pour toutes les espèces ni pour tous les antifongiques utilisés.
Entre octobre 2014 et décembre 2016, la sensibilité aux antifongiques de 359 souches d’Aspergillus a été étudiée par technique Etest (bioMérieux). L’identification des isolats a été réalisée au niveau de l’espèce par spectrométrie de masse MALDI-TOF (MicroFlex, Bruker Daltonics) à l’aide d’une base de donnée collaborative implémentée [1 ]. Trois cent deux souches ont été inclues dans l’analyse statistique (263 A. fumigatus, 20 A. niger et 19 A. flavus), les 57 autres isolats (19 espèces différentes) étant exclus (effectif trop faible par espèce). La sensibilité aux antifongiques a été évaluée prospectivement pour cinq antifongiques : amphotéricine B (AmB), caspofungine (CAS), itraconazole (ITZ), posaconazole (PSZ) et voriconazole (VRZ). Les CMI ont été déterminées par lecture visuelle de l’ellipse d’inhibition à 24h (AmB et CAS) et à 48h (Azolés). Les ECV ont été déterminés par la méthode Normalized Resistance Interpretation (NRI) [2 ].
Pour A. fumigatus (n=263), les ECV étaient concordants aux seuils de l’EUCAST [3 ] et/ou aux CMI90 rapportées par le CNRMA [4 ]. Seules 1,9 % (n=5) des souches avaient une CMI pour l’ITZ supérieure à l’ECV, 1,1 % (n=3) pour le PSZ, et 1,1 % (n=3) pour le VRZ.
Pour A. niger (n=20), l’ECV de l’ITZ a été calculé à 4mg/L (non établi pour l’EUCAST [NE],≥8mg/L pour la CMI90 du CNRMA), et 0,032mg/L pour la CAS (NE, 0,5mg/L). Pour A. flavus (n=19), l’ECV était de 2mg/L pour l’AmB (NE, 2mg/L).
L’ensemble des autres ECV étaient concordants.
Les Aspergillus testés demeurent donc largement sensibles aux antifongiques. Comme décrit dans la littérature, les CMI pour l’ITZ d’A. niger étaient plus élevées que celles retrouvées pour A. fumigatus, celles pour l’AmB d’A. flavus étaient élevées. Une étude moléculaire est en cours afin de décrire les mécanismes de résistance impliqués chez A. fumigatus.
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Vol 27 - N° 3
P. e19-e20 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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