Le taux d’hémoglobine influence-t-il le retour des donneurs de sang ? - 26/08/17
Résumé |
Introduction |
Les dons de sang total peuvent aggraver une carence martiale, entraînant une anémie. Si cet état pré-anémique s’accompagne de fatigue, le donneur concerné devrait mettre plus de temps à revenir donner ou abandonner.
Méthodologie |
Nous avons étudié une sélection de donneurs de l’année 2015 en France, nés en 1955, 1965, 1975, 1985 et 1995. Les dons étudiés n’étaient que des dons de sang total. Le donneur non revenu était un don sans suite. Pour les autres, le don suivant était inclus si c’était une candidature spontanée, avec enregistrement du délai en jours.
Résultats |
L’analyse a porté sur 126,442 dons de femmes et 128,887 dons d’hommes, avec un taux de retour à 12 mois respectivement de 64,7 % et de 71,8 %, et un délai moyen de ce retour de 163 et 141jours. Ce délai n’augmente pas pour les dons qui s’approchent du seuil bas d’hémoglobine, confirmant l’absence d’influence du taux d’hémoglobine sur le retour au don, dès lors qu’il est dans les limites de la normale. De même, le taux de retour au don dans les 12 mois ne diminue pas chez les donneurs qui ont un taux d’hémoglobine proche de la limite inférieure. L’analyse différentiée selon l’âge du donneur confirme les résultats précédents pour toutes les classes d’âge étudiées.
Discussion |
Certaines études ont démontré une fréquence importante de signes de fatigue après un don de sang. Il est assez légitime de craindre que cette fatigue ne soit accrue dès lors que le don survient chez un donneur avec une hémoglobine plutôt basse. Cette étude montre que, même si c’est le cas, cet effet ne pèse plus sur la motivation du donneur à redonner quelques semaines plus tard.
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Vol 24 - N° 3S
P. 321 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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