Les urgences transfusionnelles concernent les 2 premiers niveaux d’urgence vitale selon la définition de la HAS (UVI et UV), l’urgence relative sortant du périmètre. Elles répondent à des situations cliniques variées, médicales, chirurgicales, obstétricales, polytraumatiques et leur but est le traitement d’un choc hémorragique pour compenser les pertes sanguines, rétablir la volémie, maintenir le transport en oxygène et satisfaire aux besoins en facteurs de coagulation et en plaquettes, dans un contexte où tout retard peut conduire à une perte de chance voire au décès du patient.

L’apport successif voire concomitant de CGR, plasma et plaquettes, est nécessaire selon le degré de spoliation. Ils sont fournis par les sites EFS ou par le dépôt de sang d’ES, disposant d’une maternité, d’un bloc ou autre activité transfusionnelle et situés à distance de l’EFS.

L’ordonnance porte la mention de l’urgence et un appel à l’EFS permet de mieux comprendre l’urgence clinique et une délivrance rapide des PSL. Pour un gain en temps et en efficacité, la communication entre EFS et ES est indispensable, avec la mise en place de protocoles de prise en charge pré-hospitalière, de transfusion massive (packs transfusionnels) ou d’anticipation par des demandes de mise en réserve.

La prise en charge des urgences transfusionnelles doit être maîtrisée à l’EFS et à l’ES. Il est indispensable de tenir compte des risques relatifs à la sécurité immunohématologique tout en priorisant le délai de mise à disposition des produits pour éviter un retard à la transfusion. Des exercices de simulation et de plan blanc permettent la vérification du bon fonctionnement de cette organisation et un accompagnement pédagogique.