Prise en charge chirurgicale des fractures supracondyliennes du coude de l’enfant : comparaison de 5 types d’ostéosynthèse - 24/08/17
Operative management of supracondylar humeral fractures in children: Comparison of five fixation methods
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Résumé |
Introduction |
Les modalités d’ostéosynthèse des fractures supracondyliennes du coude de l’enfant restent controversées. L’objectif de cette étude était de comparer les résultats de 5 types d’ostéosynthèse dans le traitement des fractures supracondyliennes du coude (FSC) de l’enfant.
Hypothèse |
Il est possible de mettre en évidence des différences sur les paramètres peropératoires et à court terme entre les différents types d’ostéosynthèse dans les FSC.
Patients et méthodes |
De 2006 à 2016, les dossiers de patients pédiatriques admis dans notre institution pour FSC type 3–4 (Lagrange-Rigault) ont été revus. Différents paramètres radiocliniques ont été collectés en postopératoire et au dernier recul, comme l’angle de Baumann, l’antéversion de l’épiphyse humérale distale et le temps opératoire. Sur une période de 10 ans, 251 patients ont été inclus (âge 6,4 ans, recul 4,7 mois). Les différents types d’ostéosynthèse étaient : ECMES (n=16), 2 broches en croix (n=33), 2 broches latérales et 1 médiale (n=144), 2 broches latérales (n=33) et 3 broches latérales (n=25). Un mini-abord (2cm) était réalisé pour l’insertion de la broche médiale. Une instabilité immédiate de l’ostéosynthèse était considérée lorsqu’il existait un déficit de l’angle de Baumann ou de l’antéversion de plus de 15° ou un trouble de rotation sur la radiographie à j1. Les résultats étaient analysés en fonction du type d’ostéosynthèse réalisée.
Résultats |
Il n’y avait pas de différence en termes d’instabilité immédiate entre les différents types d’ostéosynthèse. L’ostéosynthèse par 2 broches latérales nécessitait un temps opératoire plus court (33min, p=0,046). Les patients ayant eu un ECMES avaient un délai d’ablation du matériel plus long (54j, p=0,03). L’insertion d’une broche médiale était associée à un taux de déplacement secondaire plus faible (2 % vs 8,6 %, p=0,04) avec un taux de complication neurologique identique (3,4 % vs 3,4 %, p=0,98).
Discussion |
Cette étude est l’une des plus importantes rapportant les résultats du traitement des FSC selon différentes ostéosynthèses sous la forme d’une étude de cohorte rétrospective. Bien que nécessitant un temps opératoire plus long, l’ajout d’une broche médiale par un mini-abord permet de limiter les déplacements secondaires sans augmenter le risque de lésions neurologiques iatrogènes et permet d’obtenir une meilleure stabilisation du foyer de fracture. Elle devrait donc être considérée lors du traitement chirurgical des FSC de l’enfant.
Niveau de preuve |
IV, étude de cohorte rétrospective.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Fracture supracondylienne du coude, Enfant, Embrochage percutané, Enclouage centromédullaire élastique stable (ECMES), Lésion neurologique iatrogène
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 103 - N° 5
P. 535-539 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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