L’augmentation des chambres de mobilités autour des vis a été rapportée pour des implants de non-fusion. Les forces dans des vis pédiculaires et les contraintes induites dans les tissus environnants pourraient être liées à des paramètres cinématiques tels que le déplacement interpédiculaire (DI) entre les têtes de vis supérieures et inférieures, de l’extension complète jusqu’à la flexion complète du rachis.

À l’aide d’un modèle en éléments finis, étudier la relation entre le DI et les forces dans les vis pour différents types d’implants.

Un modèle rachidien L3-sacrum, précédemment validé, a été utilisé. Trois modèles de tige ont été considérés dans le segment L4–L5 : un implant vis–tige rigide, un autre flexible et un concept spécifique avec une tige coulissante ne limitant que faiblement le DI. Afin de simuler des configurations intermédiaires, plusieurs valeurs ont été considérées pour le coefficient de frottement entre les tiges coulissantes et les connecteurs. Le sacrum a été encastré. Différentes rotations ont été appliquées dans L3. Pour chaque configuration, les efforts aux vis ont été calculés ainsi que le DI.

En flexion–extension, le DI est inférieur à 2mm pour les implants rigides (R) et flexibles (F) et 5,5mm pour le rachis intact et l’implant coulissant (S3). Les forces de cisaillement dans les vis étaient 272N, 153N, 43N respectivement pour les implants R, F et S3.

Les implants qui laissent une possibilité de variation du DI ont des sollicitations moindres dans les vis. Un compromis entre la capacité de l’implant à résister à des forces de compression, ce qui nécessite une rigidité longitudinale, et sa capacité à permettre une variation de la distance interpédiculaire pourrait être important pour la conception d’implants futurs afin de limiter le descellement de vis.