Comment les médecins généralistes perçoivent-ils le nouvel outil proposé par la Haute Autorité de santé sur la rédaction des directives anticipées ? - 12/08/17
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Résumé |
Introduction |
La Haute Autorité de santé (HAS) a créé en 2016 un document d’information et d’aide à la rédaction des directives anticipées. L’objectif était de répondre au manque de rédaction des directives anticipées depuis 2005, en lien avec un défaut d’information sur le dispositif. L’objet de notre étude était d’explorer les opinions et perceptions des médecins généralistes sur ce nouveau document, et comment ils pourraient l’intégrer dans leur pratique en soins primaires.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude qualitative par entretiens individuels semi-directifs réalisée auprès de neuf médecins généralistes après un échantillonnage raisonné et conduit jusqu’à saturation du recueil de données. L’analyse thématique a été faite manuellement avec double codage croisé, dans une perspective phénoménologique.
Résultats |
Les médecins généralistes jugeaient les documents pertinents, complets, mais complexes pour certains patients. Le manque de temps et la difficulté à parler de fin de vie étant perçus comme les freins principaux à l’utilisation de l’outil. Néanmoins les médecins généralistes pensaient qu’il permet d’aborder le sujet des directives anticipées auprès des patients et les amène à une réflexion sur leur fin de vie. Selon les médecins, la mise en place du dispositif nécessiterait d’être accompagné d’une information de la population et une formation des professionnels de santé.
Discussion |
Les documents de la HAS sont complets et peuvent faciliter la rédaction des directives anticipées s’il y a une information de la population par les médias. Cela doit s’accompagner de la démocratisation de la discussion sur la fin de vie entre le patient et son médecin. Elle devra être initiée par le médecin.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
Following the amendment of the law concerning end of life care in France in 2016, the French health instance Haute Authorité de santé (HAS), has created an information and assistance document for the drafting of advance directives. The original law was passed in 2005 and since there has been a low number of advance directives being written. This is thought to be because of a lack of information. The object of this study was to understand how general practitioners perceive this new tool and how could they integrate it into their practice.
Method |
This was a qualitative study by individual semi-directive interviews with nine general practitioners.
Results |
The general practitioners interviewed found the documents relevant and complete but possibly too complex for some patients. Lack of time was cited as the main obstacle for the daily use of this tool. It was found however to offer the possibility to discuss advanced care planning with the patients leading to a reflection on their end of life care. According to the doctors, implementation of the project would require public information and training of health care professionals.
Discussion |
The documents of the HAS are complete and can facilitate the drafting of advance directives if there is a publicity campaign for the general public, accompanied by the democratisation of the discussion on the end of life between the patient and his/her doctor. This discussion should be initiated by the doctor.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Soins palliatifs, Directives anticipées, Soins primaires, Médecin généraliste
Keywords : Palliative care, Advanced care directives, Primary care, General practitioner
Plan
Vol 16 - N° 4
P. 175-183 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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