Attitudes pratiques - 08/03/08
E. Sellem
Voir les affiliationsAttitudes pratiques. Quand l’hypertension oculaire est unilatérale |
Certaines causes d’hypertension oculaire (et donc de glaucome) unilatérale sont relativement fréquentes et/ou peuvent poser des problèmes au moment du diagnostic étiologique. Si le syndrome pseudo-exfoliatif se repère souvent facilement par la présence de formations blanchâtres typiques sur la cristalloïde antérieure et par l’atrophie de la collerette pupillaire, il est parfois difficilement repérable (s’aider du fort grossissement, de la dilatation pupillaire et de la gonioscopie). Le diagnostic de dispersion pigmentaire repose classiquement sur la découverte d’un fuseau de Krükenberg et d’une transillumination irienne, mais ces signes peuvent manquer, et le diagnostic ne peut alors être fait que par l’observation de l’angle et de la hyaloïde antérieure. L’interrogatoire peut faire suspecter la responsabilité d’une contusion oculaire ancienne, habituellement confirmée par l’observation gonioscopique bilatérale minutieuse. En dehors des crises, le syndrome de Posner-Schlossman ne peut être fortement suspecté que par la persistance de très fins et rares précipités rétro-cornéens visibles à fort grossissement. Les syndromes irido-cornéo-endothéliaux (causes de glaucome unilatéral par goniosynéchies évolutives) touchent surtout les femmes de 25 à 50 ans sans antécédent notable ; ils sont plus ou moins rapidement évolutifs, et s’expriment sous trois formes: l’atrophie essentielle de l’iris et la maladie de Cogan-Reese, dont l’atteinte anatomique est facilement repérable sur l’iris, alors que la maladie de Chandler peut n’être affirmée que par la gonioscopie, l’observation de la cornée au fort grossissement, et le comptage et l’analyse des cellules cornéennes endothéliales.
Practical measures. When ocular hypertension is unilateral |
Certain causes of unilateral ocular hypertension (including glaucoma) are relatively frequent and/or can be problematic at the time of etiological diagnosis. Although the pseudo-exfoliative syndrome is often easily identified by the presence of typical whitish formations on the anterior crystalloid and by the atrophy of the pupillary margin of the iris, it can at times be difficult to recognize (use high magnification, pupillary dilatation, and gonioscopy). The diagnosis of pigmentary dispersion is classically based on the discovery of a Krükenberg spindle and iris transillumination, but these signs may be missing, and the diagnosis can only be made by observation of the anterior hyaloid angle. Questioning the patient can lead to the suspicion of an old ocular contusion, usually confirmed by thorough bilateral gonioscopic observation. Outside of crisis periods, Posner-Schlossman syndrome can only be strongly suspected by the persistence of very fine and rare retrocorneal precipitates visible on high magnification. Iridocorneal endothelial syndromes (causes of unilateral glaucoma by evolutive goniosynechia) affects women from 25 to 50 years of age with no notable antecedent; they evolve more or less rapidly and are expressed in three ways: essential atrophy of the iris and Cogan-Reese disease, with the anatomical features easily identified on the iris, while Chandler disease can only be confirmed by gonioscopy, high-magnification observation of the cornea, and corneal endothelial cell count and analysis.
Mots clés :
Dilatation irienne
,
fort grossissement
,
glaucome unilatéral
,
gonioscopie
,
hypertension intra-oculaire
,
pigments
,
précipités
,
goniosynéchies
Keywords: Iris dilatation , high magnification , unilateral glaucoma , gonioscopy , intraocular hypertension , pigments , precipitates , goniosynechia
Plan
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Vol 29 - N° HS2
P. 52-56 - mai 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.