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Nouveaux styles de consommation de produits psychoactifs chez les adolescents en France - 08/08/17

Doi : 10.1016/j.encep.2016.05.012 
G. Jeanne a, , D. Purper-Ouakil a, H. Rigole b, N. Franc a
a Service de médecine psychologique pour l’enfant et l’adolescent (MPEA), CHU Saint-Éloi, 80, avenue Augustin-Fliche, 34090 Montpellier, France 
b Service de médecine interne et addictologie, CHU Saint-Éloi, 80, avenue Augustin-Fliche, 34090 Montpellier, France 

Auteur correspondant. 18, boulevard Rabelais, 34000 Montpellier, France.

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Résumé

Les habitudes de consommation des adolescents ont profondément évolué ces quinze dernières années. Plusieurs nouveaux produits ont été développés et cette population, particulièrement vulnérable, y est largement exposée. Si le tabac, l’alcool et le cannabis restent les trois principaux produits les plus expérimentés durant l’adolescence, d’autres substances psychoactives sont aujourd’hui souvent utilisées et imposent une attention particulière. L’objectif de cette revue de la littérature est de faire une synthèse des connaissances actuelles sur ces substances en se basant sur les plus récentes publications sur le sujet, de comprendre leurs modes d’utilisation, leurs mécanismes d’action, d’évaluer les risques liés à leur consommation afin de permettre un repérage précoce et une réponse adaptée. Pour cela, des articles scientifiques parus entre 2000 et 2015 ont été sélectionnés via Pubmed et Google Scholar ainsi que sur des sites d’institution gouvernementale. Divers produits sont étudiés : après un bref rappel sur la cocaïne et les amphétaminiques, nous nous intéresserons aux inhalants, aux champignons hallucinogènes et aux nouveaux produits de synthèse que sont les cathinones et les cannabinoïdes de synthèse. Nous nous pencherons ensuite sur le mésusage de médicaments, pour enfin aborder le cas particulier du « purple drank ». Il en ressort que les habitudes de consommation des adolescents ne sont pas équivalentes en termes d’effets et de conséquences. De multiples produits sont disponibles et les plus récents sont également les plus inquiétants, tels que les nouveaux produits de synthèse ou le « purple drank », qui présentent des risques de complications médicales sévères à court terme. Ces éléments justifient le dépistage systématique de ces conduites et une prise en charge adaptée.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Aim

There have been significant changes in adolescent consumption habits over the past fifteen years. New molecules have been synthesized, new devices created and a number of products have increased in popularity; and as a result clinicians sometimes lack information. We chose to focus on this population because of its vulnerability, as adolescents show low sensitivity to long-term outcomes of their actions and may be easily influenced by peers as regards experimentation of new drugs. The most consumed products by adolescents in France are tobacco, alcohol and cannabis with the physiological effects and consumption patterns of these drugs well documented. The purpose of this review is to identify and describe other products that are frequently used by adolescents to get high, to increase performance, for purposes of self-medication or because of peer pressure. We summarized the current scientific evidence regarding drug availability, physical and chemical properties, pharmacodynamics and adverse effects.

Method

A literature review was conducted from 2000 to 2015 based on Pudmed, Google Scholar and governmental websites, using the following keyword alone or in combination: “adolescent”, “new”, “misuse”, “abuse”, “toxicity”, “pharmacology” “cocaine”, “MDMA”, “inhalant”, “poppers”, “magic mushroom”, “psilocybin”, “designer drug”, “legal high”, “smart drug”, “cathinone”, “mephedrone”, “cannabinoid”, “prescription drug”, “codeine”, “opioid”, “methylphenidate”, “cough syrup”, “purple drank”.

Results

New products, including synthetic cannabis, cathinone or purple drank seem to be the most dangerous. They are easily accessible and may lead to short-term severe or lethal complications. Other substances do not pose a major short-term health risk by themselves. However, their consumption may be an indication of other unhealthy risk behaviors, such as prescription drug use, which may be related to psychiatric comorbidity. Unfortunately, we do not have enough data to determine the long-term consequences of the use of these substances. Moreover, these products have a strong addictive potential and may be a risk factor for other addictions. For this reason, increased supervision is justified, both for surveillance and reduction of harm.

Conclusion

Taking care of an adolescent with substance abuse can be difficult. Updated information regarding these new substances and the particular danger they pose to adolescent health is needed. Informed clinicians can provide up to date and accurate information to the patient and family, assess potential risk factors and comorbidities, and provide appropriate support. Furthermore, because of the high prevalence of substance abuse in the adolescent population, systematic screening of adolescent consumption habit is useful to avoid or anticipate complications. Often, problematic substance consumption behaviors are signs of more complicated psychological or psychiatric issues. Substance abuse behaviors will often disappear over time but they can also become a major problem as the adolescent moves into adulthood. If problems persist, consultation with an addiction specialist may be warranted.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Adolescent, Addiction, Troubles liés à une substance

Keywords : Adolescent, Addictive behavior, Substance-related disorders


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Vol 43 - N° 4

P. 346-353 - août 2017 Retour au numéro
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