Myélome multiple - 17/07/17
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Résumé |
Le myélome multiple, anciennement maladie de Kahler, est une hémopathie maligne caractérisée par la prolifération de plasmocytes tumoraux clonaux envahissant la moelle hématopoïétique, et produisant le plus souvent une immunoglobuline monoclonale détectable dans le sang et dans les urines. Il peut être précédé par un état « prémyélomateux » que l'on appelle « gammapathie monoclonale de signification indéterminée » et un état « indolent » que l'on appelle « myélome indolent », ou d'autres présentations plus rares telles que les plasmocytomes. Le myélome multiple atteint le plus souvent le sujet âgé, et peut se présenter et/ou se compliquer de multiples façons, avec notamment des atteintes osseuses, neurologiques, infectieuses, rénales ou des cytopénies. Le diagnostic repose sur la mise en évidence des plasmocytes anormaux en excès sur un prélèvement médullaire. Le pronostic est dominé par les marqueurs intrinsèques liés à la cellule tumorale, sériques (β2-microglobuline et LDH élevées) ou cytogénétiques (présence d'anomalies chromosomiques ou génomiques dans les plasmocytes tumoraux, telles que la délétion 17p ou la translocation t[4;14]). Compte tenu de l'âge avancé de la majorité des patients, le pronostic est également déterminé par leur état général (âge physiologique, comorbidités, dénutrition, etc.). L'objectif du traitement est d'obtenir le contrôle de la maladie le plus profond et le plus durable possible ; en effet, malgré les progrès majeurs dans la prise en charge du myélome, cette hémopathie reste incurable et devient progressivement résistante à tous les traitements existants. La prise en charge des sujets éligibles à une intensification thérapeutique avec autogreffe consiste en un traitement intensif comprenant une chimiothérapie d'induction suivie d'une intensification avec autogreffe de cellules souches hématopoïétiques, le traitement étant poursuivi au-delà avec des séquences de consolidation et/ou d'entretien. Les sujets âgés ou fragiles, non éligibles à l'intensification, sont, eux, traités par chimiothérapie seule. L'avènement des nouveaux agents, dont les deux premières classes sont les inhibiteurs du protéasome et les immunomodulateurs, a permis une nette amélioration du pronostic des patients atteints de myélome, avec une survie médiane aujourd'hui proche de sept ans. De nombreuses autres molécules sont en cours d'étude, avec d'importants espoirs fondés en particulier sur les anticorps monoclonaux ainsi que les autres immunothérapies. Les traitements associés et de support sont essentiels, notamment l'administration de bisphosphonates et les préventions anti-infectieuses. La compréhension et la prise en charge du myélome multiple sont en constante évolution, et de nombreux progrès sont encore à venir.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Myélome multiple, Gammapathies monoclonales, Diagnostic du myélome multiple, Pronostic du myélome multiple, Traitement du myélome multiple
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