Thérapie photodynamique et DMLA : arguments pratiques sur la base de cas cliniques pour retraiter ou surveiller lors du suivi - 08/03/08
T. Desmettre [1],
G. Quentel [2],
M. Benchaboune [3],
S.-Y. Cohen [4],
S. Mordon [4],
A. Gaudric [5]
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L'évolution des lésions en cours de thérapie photodynamique (PDT) est lente, parfois fluctuante et pour cela difficile à apprécier. Après plusieurs séances de PDT, le suivi angiographique de la lésion reste l'élément principal permettant de guider l'attitude vers un retraitement ou une alternative suivant l'activité et l'évolutivité du reliquat néovasculaire. C'est souvent un faisceau d'arguments constitué par les images (angiographie et OCT) et les données cliniques qui conduit à la prise d'une décision. Pour certains patients, il faut savoir attendre l'effet de plusieurs séances, et la diminution progressive des phénomènes exsudatifs. Pour d'autres devant la persistance des métamorphopsies et l'accentuation du scotome, il faut savoir proposer à temps une alternative thérapeutique. Ainsi, [1 ]la photocoagulation périfovéolaire peut être proposée pour limiter l'extension du scotome lorsque, au terme d'un nombre raisonnable de séances de PDT, l'acuité visuelle centrale n'est pas utilisable. [2 ]La photocoagulation directe d'un contingent néovasculaire actif à distance de la zone de fixation (fovéale ou excentrée) peut être proposée s'il siège en bordure d'une lésion stabilisée. [3 ]Le traitement d'un pédicule nourricier (« feeder vessel ») peut être proposé, lorsqu'il devient visible et qu'il persiste des néovaisseaux actifs associés à un DSR central. Enfin, l'état général et le désir des patients interviennent dans le déroulement du projet thérapeutique, surtout en cas d'atteinte du deuxième oeil dans la perspective de débuter rapidement une réadaptation basse vision.
Photodynamic therapy follow-up: when to retreat, when to observe, or when to propose an alternative treatment? |
Clinical and angiographic progression after photodynamic therapy (PDT) is usually slow, sometimes fluctuating and therefore difficult to evaluate. After several sessions of PDT, angiographic follow-up remains the basis for therapeutic management involving either a new PDT session or an alternative treatment. It remains difficult, however, to evaluate the activity and progression potential of the remaining neovessels. Imaging (angiography, optical coherence tomography) and functional data both contribute to the therapeutic decision. Certain patients require several sessions for a progressive reduction of the exudation. For others, the persistence of metamorphopsias and accentuation of the scotoma despite the treatment may entail alternative treatment. Thus, [1 ]a perifoveal photocoagulation can be proposed to limit the extension of the scotoma if after a reasonable number of sessions, central visual acuity is not recovered; [2 ]direct photocoagulation of a persistent active neovascular contingent, distant from the fixation zone (foveal or exenterated) can be proposed if it remains on the border of a stabilized lesion; [3 ]the treatment of a feeder vessel can be proposed if it becomes visible and is associated with active neovessels with a persistent central serous detachment of the neuroretina. Lastly, performance status and patient wishes are important elements in the overall therapeutic project, especially if the eye involved is the second eye, in view of quickly initiating low-vision rehabilitation.
Mots clés :
Thérapie photodynamique
,
DMLA
,
rétine
,
laser
,
néovascularisation choroïdienne
,
photocoagulation
Keywords: Photodynamic therapy , AMD , retina , laser , choroidal neovascularization , photocoagulation
Plan
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Vol 27 - N° 3
P. 291-298 - mars 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.