Vessies neurologiques de l'enfant : approches diagnostique et thérapeutique - 06/07/17
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Résumé |
Le diagnostic d'une vessie neurologique peut être évident devant la présence d'un dysraphisme spinal de type myéloméningocèle à la naissance, suspecté devant des troubles mictionnels initialement souvent considérés bénins mais en échec itératif des thérapeutiques entreprises ou à l'occasion d'un bilan pratiqué pour une autre symptomatologie comme par exemple devant une constipation sévère ou des troubles psychiques avec encoprésie. Un examen clinique minutieux et des explorations urodynamiques sont souvent obligatoires pour le diagnostic et le traitement de ces enfants, car les corrélations anatomocliniques sont pauvres. Si la fuite urinaire est le symptôme le plus apparent et celui qui conduit souvent la thérapeutique, la préservation de l'appareil urinaire supérieur est le principal but du chirurgien pédiatre. L'histoire naturelle de la vessie neurologique conduit à une augmentation des pressions intravésicales altérant le détrusor et une dyssynergie vésicosphinctérienne qui entraîne une véritable uropathie obstructive par altération à l'écoulement des urines. Chez l'enfant d'âge scolaire, le traitement de l'incontinence urinaire devient une nécessité du fait de la socialisation de l'enfant. L'obtention d'une continence sociale nécessite un stockage des urines dans un réservoir vésical capacitif à basse pression, une vidange vésicale régulière, complète et des résistances sphinctériennes suffisantes. Le haut appareil urinaire est préservé et une continence sociale devient possible en assurant une vidange vésicale adaptée par des cathétérismes intermittents. L'obtention d'une bonne capacité vésicale est faite grâce aux anticholinergiques et aux injections de toxine botulique, voire à un agrandissement vésical. L'augmentation des résistances sphinctériennes nécessite, elle, une reconstruction chirurgicale dans la majorité des cas associée chez certains à une suspension du col vésical et très souvent des injections endoscopiques. Un sphincter artificiel peut être mis en place. Toutes ces techniques doivent tenir compte du sexe du patient, de son âge et de son environnement social mais doivent être intégrées aussi dans une prise en charge plus complète car ces patients présentent très souvent des troubles orthopédiques, digestifs et sexuels associés. Le but ultime étant d'obtenir pour ces patients une vie sociale la plus acceptable possible.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Incontinence urinaire, Vessie neurologique, Dysraphisme spinal, Dyssynergie vésicosphinctérienne, Sondage intermittent, Agrandissement vésical, Anticholinergique, Sphincter artificiel, Injection du col, Neuromodulation
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