Blocs nerveux de la face - 05/07/17
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Résumé |
L'anesthésie locorégionale de la face peut être réalisée au moyen de blocs nerveux périphériques d'accès facile pour la plupart. Il est essentiel pour aborder ces techniques de connaître l'innervation sensitive de la face, sous la dépendance quasi exclusive du nerf trijumeau et des branches du plexus cervical superficiel. L'existence d'un réseau vasculaire très dense à la face implique le choix d'anesthésiques locaux à faible toxicité presque toujours associés à des adjuvants. Les blocs des nerfs trigéminés superficiels (supraorbitaire, infraorbitaire et mentonnier) et du nerf maxillaire peuvent être réalisés sous échographie. Ainsi, la visualisation directe de l'aiguille permet d'éviter une ponction intraneurale ou une injection intravasculaire. On peut schématiquement distinguer deux types de blocs. Les blocs superficiels, d'approche assez facile, présentent un taux de réussite élevé et un nombre d'incidents très faible. Ils sont, de plus, d'apprentissage quasi immédiat. Les blocs profonds (maxillaire et mandibulaire), avec une procédure qui peut être plus complexe, sont non dénués de risques et avec un taux d'échec plus élevé. Ces blocs réalisés à l'origine du nerf vont procurer une extension maximale dans le territoire du nerf intéressé. Les principales indications des blocs de la face sont la chirurgie réparatrice et esthétique ou la chirurgie oncologique. En chirurgie maxillofaciale, surtout majeure, on utilise ces blocs essentiellement pour l'analgésie postopératoire. Chez certains patients, ces blocs ont une place de choix (sujets âgés, insuffisants respiratoires ou fragiles, etc.), de même qu'en chirurgie ambulatoire. Les blocs de la face représentent aussi, en urgence, une alternative à l'anesthésie générale. Le principal intérêt de ces blocs est la qualité de l'analgésie per- et surtout postopératoire qu'ils procurent. Par extension, des techniques d'analgésie continue par cathéter sont utilisées par quelques équipes et leurs complications sont peu fréquentes. Enfin, l'accès à ces techniques de blocs de la face nécessite obligatoirement l'acquisition de connaissances anatomiques. Les blocs de la face méritent une plus large diffusion en raison de leur excellent rapport bénéfice/risque tant chez l'adulte que chez l'enfant.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Anesthésie locorégionale, Blocs de la face, Bloc des branches du trijumeau, Bloc du nerf mandibulaire, Bloc du nerf maxillaire, Échographie
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