Épidémiologie et pharmacoépidémiologie du purpura thrombopénique immunologique - 01/07/17
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Résumé |
L’objectif de cette mise au point est de présenter les avancées épidémiologiques et pharmacoépidémiologiques récentes dans l’étude du purpura thrombopénique immunologique (PTI). L’incidence est estimée entre 3 et 4 pour 105 habitants/an, avec une légère prédominance féminine et un pic d’incidence chez l’enfant et chez les plus de 60 ans. L’incidence atteint plus de 9 pour 105 habitants/an chez l’homme de plus de 75 ans. Les variations d’incidence selon l’origine ethnique sont discutées. En France, on note un gradient nord-sud et un pic d’incidence hivernal suggérant le rôle de virus dans la genèse de la maladie. Les myélodysplasies sont une cause émergente de PTI secondaire. Le risque d’hémorragie intracrânienne est d’environ 1 % par an et augmente avec l’âge. Au plan thérapeutique, le recours à la splénectomie recule alors que les agonistes du récepteur de la thrombopoïétine (AR-TPO) sont avec le rituximab les médicaments de deuxième ligne les plus utilisés dans le PTI persistant. La mortalité du PTI primaire est légèrement supérieure à celle de la population générale. Les patients ont un excès de morbidité infectieuse, thrombotique et hémorragique. L’âge, une pathologie pulmonaire, la splénectomie, les corticoïdes et le rituximab sont les principaux facteurs de risque d’infection alors que les vaccins contre la grippe et le pneumocoque réduisent ce risque de moitié. Cependant, la couverture vaccinale de cette population est insuffisante. L’âge, les facteurs de risque cardiovasculaire, la splénectomie, la présence d’anticoagulant circulant sont des facteurs de risque avérés de thrombose, alors que le rôle des corticoïdes et des AR-TPO doit être précisé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
During the last decade, the development of large clinical and population-based cohorts led to new findings in the epidemiology and the pharmacoepidemiology of immune thrombocytopenia (ITP). The incidence is estimated to 3–4 for 105 inhabitants/year, with a slight female predominance and peaks in children and patients after 60 years. The incidence rate is 9 for 105 inhabitants/year in males after 75 years. Variations across ethnic groups are discussed. In France, there is a North-South gradient and a peak of incidence during winter suggesting the role of viruses in ITP pathophysiology. Myelodysplastic syndromes are an emergent cause of secondary ITP. The incidence of intracranial bleeding is about 1% by year and the risk increases with aging. Exposure to splenectomy decreases while rituximab and thrombopoietin receptor agonists (TPO-RA) are the most used second-line drugs for persistent ITP. Mortality is slightly increased in primary ITP as compared with the general population. ITP patients have an increased risk of infection, thrombosis and hemorrhage. Aging, lung diseases, splenectomy, corticosteroids and rituximab are risk factors for infection while influenza and pneumococcal vaccines are associated with a 50% decrease of infection risk. Aging, cardiovascular risk factors, lupus anticoagulant and splenectomy are risk factors for thrombosis. The risk of thrombosis associated with corticosteroids and TPO-RAs must be further investigated.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Thrombopénie immunologique, Épidémiologie, Pharmacoépidémiologie
Keywords : Immune thrombocytopenia, Epidemiology, Pharmacoepidemiology
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Vol 38 - N° 7
P. 444-449 - juillet 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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