À propos d'un cas de granulome choroïdien sarcoïdosique. - 08/03/08
N Salame,
F Quequiner,
O Lebreton,
B Clement,
G Creisson,
M (Besançon) Montard
Introduction. L'uvéite antérieure aiguë granulomateuse est la manifestation ophtalmologique la plus fréquente de la sarcoïdose. Les atteintes du segment postérieur sont rares, notamment les granulomes chroniques. Nous relatons le cas d'une patiente ayant présenté un granulome pré-papillaire atypique, probablement d'origine sarcoïdosique.
Maladie étudiée. Il s'agit d'une patiente âgée de 43 ans, consultant initialement pour une baisse de l'acuité visuelle de l'oeil droit évoluant depuis plus d'un an. L'examen objective une uvéite antérieure aiguë granulomateuse. Celle-ci est associée à une uvéite postérieure avec vascularite rétinienne, ainsi qu'à une volumineuse tumeur pré-papillaire masquant la papille. Cette tumeur est à l'origine d'une compression mixte de l'artère et de la veine centrale de la rétine. Un bilan général permet de suspecter le diagnostic de sarcoïdose. Un traitement par corticoïde est donc mis en route par voie générale. Il permet d'observer une amélioration rapide de l'état oculaire.
Discussion. Il est rare qu'une atteinte oculaire isolée permette de faire le diagnostic d'une pathologie générale, et dans le cas présent d'une sarcoïdose. Nous présentons ici une atteinte oculaire unilatérale, alors que celle-ci est souvent bilatérale. L'atteinte du segment postérieur est rare (6 à 33 % des cas), et l'on observe peu fréquemment un granulome choroïdien. Les diagnostics différentiels sont multiples et difficiles. Nous n'avons pas eu de confirmation histologique. Nous avons été orienté par les signes d'appels de l'interrogatoire et de l'examen clinique. Mais ce sont les résultats du bilan général effectué ainsi que la réponse au traitement qui ont renforcé notre suspicion clinique.
Conclusion. Nous présentons donc un cas rare de granulome choroïdien atteignant la papille. Celui-ci a permis de faire le diagnostic d'une sarcoïdose chez une patiente sans autres signes cliniques. Le traitement est purement symptomatique.
© 2002 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 25 - N° 5
P. 176 - avril 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.