Apports des combinaisons à base d’artémisinine dans le paludisme d’importation - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
Les combinaisons à base d’artémisinine (ACT) sont devenues progressivement au cours des 10 dernières années le traitement de première intention du paludisme à Plasmodium falciparum non compliqué.
Les études sur les ACT sont pour la plupart faites en zone d’endémie et leurs apports dans le paludisme à P. falciparum dans une population de voyageurs européens demeurent peu documenté.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective exhaustives des cas de paludisme hospitalisé dans un CHR entre 2010 et 2015.
L’objectif est de comparer la prise en charge des patients traités par ACT (Arthéméter-luméfantrine ou Dihydroartémisinine-pipéraquine) et ceux traités par d’autres alternatives thérapeutiques : N-ACT (atovaquone-proguanil ou quinine).
Résultats |
Soixante-treize patients ont été inclus avec un âge moyen de 40,9 ans. En majorité, les cas étaient non immuns (84 %), revenaient d’Afrique de l’Ouest (92 %) et P. falciparum était l’espèce dominante (78 %).
Parmi les 60 cas à P. falciparum analysés 36 ont reçu un traitement N-ACT et 24 par ACT. Près de 8 % et de 17 % (n.s.) des patients présentaient des signes de gravité clinique d’après les critères (SPILF 2007) respectivement dans les groupes N-ACT et ACT. Un échec de traitement est rapporté dans le groupe ACT, et 1 décès dans le groupe N-ACT.
Les pourcentages moyens d’hématies parasitées étaient de 2,3 % et 3,56 % respectivement dans les groupes N-ACT et ACT (p=0,38). Excepté le dosage moyen de la créatininémie plus élevé à l’inclusion (99 vs 81μmol/L [p=0,05]) dans le groupe ACT il n’y avait pas d’autre caractéristique biologique pertinente différente entre les 2 groupes.
En analyse univariée, les délais avant apyrexie étaient de 28,4 vs 17,7heures dans les groupes N-ACT et ACT (p=0,10) et la probabilité d’apyrexie à H 24 était de 42 vs 58 % (p=0,20).
La durée moyenne d’hospitalisation était de 3,14 vs 2,38jours (p=0,11) et la probabilité de sortie d’hospitalisation avant j3 était de 64 vs 79 % (p=0,21) respectivement dans les groupes N-ACT et ACT.
En analyse multivariée les seuls éléments associés à une durée d’hospitalisation (DH) plus courte était le traitement par ACT (p=0,05) et à une DH plus longue un taux de plaquettes<50G/L à l’admission (p=0,02).
Conclusion |
Dans le paludisme d’importation, le choix d’un traitement par ACT en première intention chez des individus majoritairement non immuns permet une durée d’hospitalisation plus courte comparativement aux autres traitements de références proposés dans les recommandations de 2007.
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Vol 47 - N° 4S
P. S97-S98 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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