Méningo-encéphalites infectieuses en milieu de réanimation - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
Les méningo-encéphalites infectieuses (MNE) graves de l’adulte constituent une urgence diagnostique et thérapeutique qui reste grevée d’une lourde mortalité.
Objectifs |
Relever les caractéristiques épidémio-cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutives des MNE graves en milieu de réanimation.
Matériels et méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective, descriptive menée sur une période de 12 ans (janvier 2005–décembre 2016) ayant inclu tous les patients hospitalisés au service de réanimation médicale de l’hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, pour une MNE retenue sur l’association de critères cliniques, microbiologiques et radiologiques.
Résultats |
Au total, 57 patients ont été inclus. La moyenne d’âge était de 43±20 ans avec une prédominance masculine. Les médianes des scores APACHII et IGSII étaient respectivement 15 et 36. Le délai moyen de consultation était de 12±19jours. Des comorbidités étaient observées dans 45 % des cas. À l’admission, une altération de l’état de conscience a été notée chez 71 % des patients, une fièvre chez 70 %, une comitialité chez 34 %, un état de choc chez 28 % et une insuffisance respiratoire aiguë dans 78 % des cas. À la ponction lombaire, la moyenne de la cellularité était 368±688 éléments/mm3, une hypoglycorrachie a été retrouvée chez 37 patients et une hyperprotéinorrachie chez 48. Le diagnostic de MNE était basé sur les données du LCS dans 31 cas. Les agents les plus fréquemment isolés étaient Mycobacterium Tuberculosis (11cas), Streptococcus pneumoniae (7cas), Cryptococcus neoformans (4cas), Herpes simplex virus 1 (3cas) et Listeria monocytogenes (2cas). L’origine de la MNE a été retenue sur un faisceau d’arguments dans 19 cas et restait indéterminée dans 6 cas. Une tomodensitométrie cérébrale a été pratiquée chez tous les patients alors qu’une imagerie par résonance magnétique n’a été réalisée que chez 61 %. Le traitement antibiotique empirique était guidé par le contexte clinique et les données de la ponction lombaire. La durée moyenne de l’antibiothérapie était de 15±14jours. Une corticothérapie a été initialement associée dans 56 % des cas. Une dérivation ventriculo-péritonéale a été réalisée chez 6 patients. La médiane de la durée d’hospitalisation en réanimation était de 15jours [1–92]. Le séjour s’est compliqué d’engagement cérébral dans 2 cas, d’un état de choc chez 21 patients, d’une infection nosocomiale chez 16 patients. La mortalité observée était de 47 %. En analyse multivariée, le facteur prédictif de mortalité était l’âge≥36ans (p=0,034). L’antibiothérapie précoce était un facteur protecteur.
Conclusion |
Les méningo-encéphalites sont associées à une morbi-mortalité élevée. L’amélioration du pronostic passe par l’instauration précoce d’une antibiothérapie adaptée.
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Vol 47 - N° 4S
P. S93-S94 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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