Centre de ressource de la SPILF pour les encéphalites complexes. 1re année d’activité - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
L’incidence des encéphalites en France se situe entre 0,5 et 1/100 000 habitants. Cette relative rareté fait que tous les praticiens n’ont pas une expertise importante sur cette pathologie. Dans les cas complexes, un appui collégial et multidisciplinaire pour la démarche diagnostique et la gestion des patients peut s’avérer utile.
Matériels et méthodes |
Un groupe d’experts a été désigné, en fonction des critères suivants : membres du comité de pilotage de la cohorte encéphalite française (étude ENCEIF), membres du comité scientifique de la RPC encéphalites (organisée par la SPILF), représentation des compétences cliniques (infectiologie, neurologie, réanimation), microbiologiques (bactériologie, virologie) et épidémiologiques indispensables. Tout clinicien en charge d’une encéphalite complexe peut saisir le groupe au moyen d’une adresse mail dédiée (encephalite.spilf@infectiologie.com). Une réunion téléphonique est alors organisée sous 48h avec les membres du groupe et le demandeur qui expose son dossier et ses besoins spécifiques d’aide au diagnostic étiologique ou à la prise en charge. Une proposition formelle et traçable est alors émise. Un compte rendu est adressé après la réunion au demandeur.
Résultats |
En 2016, 11 dossiers ont été soumis au groupe, dont 1 a été discuté en incluant des experts internationaux en raison de sa complexité et sa gravité. Les demandes étaient caractérisées par la diversité et la complexité des questions posées par chaque patient : toutes les compétences ont été nécessaires pour la discussion (épidémiologie, valeurs des outils diagnostiques, imagerie, pronostic et prise en charge thérapeutique). Dans 9 cas, il s’agissait de patients avec évolution prolongée d’étiologie inconnue au moment de la sollicitation, dans 1 cas d’une possible encéphalite à EBV et dans 1 cas, il s’agissait d’une demande parvenue après le décès brutal du patient. Deux conseils de biopsie cérébrale ont été donnés dont un a abouti à un diagnostic de lymphome cérébral. Pour 5 patients il a été considéré que l’étiologie la plus probable était une maladie inflammatoire ou auto-immune, avec conseil de traitement par corticoïde ou immunosuppresseur. Pour 3 patients, l’hypothèse la plus probable était une tuberculose.
Conclusion |
Ce centre de ressource semble efficace et utile dans la prise en charge des encéphalites se présentant comme infectieuses et permet de réorienter l’hypothèse initiale vers des pathologies non infectieuses. La multidisciplinarité apparaît indispensable.
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Vol 47 - N° 4S
P. S93 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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