Diagnostic bactériologique de la lèpre en France - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
La France ne fait pas partie des pays endémiques pour la lèpre ni des pays surveillés par l’OMS pour le nombre annuel de cas. Pourtant, des nouveaux cas y sont diagnostiqués chaque année, en particulier des cas multibacillaires.
Matériels et méthodes |
Pour chaque cas suspect de lèpre, une biopsie cutanée a été examinée par examen microscopique après coloration de Ziehl-Neelsen ainsi que par une PCR spécifique ciblant la séquence répétée RLEP. En cas de positivité, était réalisée l’amplification des gènes de résistance rpoB pour la résistance à la rifampicine, folP pour la résistance à la dapsone et gyrA pour la résistance aux fluoroquinolones.
Résultats |
Parmi 334 biopsies reçues de 2001 à 2015, 184 (55,1 %) étaient positives permettant un diagnostic de lèpre confirmée chez 160 patients, dont 111 (69,4 %) vivaient dans les DOM-TOM (45 en Nouvelle Calédonie, 45 à Mayotte, 13 en Martinique, 6 à Tahiti, 1 en Guadeloupe et à la Réunion) et 49 (30,6 %) en France métropolitaine. Les patients diagnostiqués en métropole étaient originaires d’Afrique (n=19), d’un DOM-TOM (13), d’Asie (7) ou d’Amérique (3). Six patients étaient originaires de métropole mais avaient voyagé au Sénégal, en RDC, Inde, Asie du Sud Est ou Nouvelle Calédonie. Le taux de résistance aux antilépreux était de 11,3 % (18/160) avec 13 (8,1 %) cas résistants à la dapsone, 3 (1,9 %) à la rifampicine et 2 (1,3 %) à l’ofloxacine, La différence de taux était importante entre les nouveaux cas et les rechutes : 7,0 % (9/127) et 25,7 % (9/33), respectivement (p=0,003). Les mutations corrélées à la résistance (numérotation du génome de M. leprae souche TN) étaient les suivantes : P55L (n=7), T53I (5), T53A (1) dans folP1, S456L (2), S456F (1) dans rpoB, et A91V (2) dans gyrA.
Conclusion |
Les cas de lèpre ne sont pas rares en France. Le diagnostic bactériologique permet de confirmer les cas multibacillaires et de détecter la résistance aux antilépreux. La suspicion étant clinique, il est important de conserver les connaissances sur cette maladie. Puisqu’il y a des cas de résistance, il est important pour l’avenir de réfléchir au bon usage des antibiotiques anti-lépreux et à de nouvelles stratégies thérapeutiques.
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Vol 47 - N° 4S
P. S8-S9 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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