Analyse comparative des patients présentés en Réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) Hépatite C sur deux périodes en 2015 et 2016 : impact de la RCP - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
Depuis 2014, la prescription des agents antiviraux directs (AAD) contre le virus de l’hépatite C (VHC) est soumise à la présentation du dossier du patient en RCP. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’évolution de la prise en charge (PEC) des patients porteurs du VHC dans notre centre expert, ainsi que l’impact des décisions prises en RCP.
Matériels et méthodes |
Tous les patients présentés en RCP en septembre et octobre 2015 et 2016 ont été inclus. Les données virologiques, cliniques et thérapeutiques ont été recueillies à partir des fiches RCP.
Résultats |
Le nombre de patients présentés en 2016 a diminué par rapport à 2015 (139 versus 165) en raison de la mise en œuvre de nouvelles RCP dans notre département début 2016. Le génotype le plus représenté reste le génotype 1. La proportion de patients co-infectés VIH-VHC est en nette diminution (15 % en 2016 vs 26 % en 2015) probablement lié à la forte politique de traitement menée par les services d’infectiologie dès 2014. La principale évolution concerne la PEC de patients moins sévères, grâce à l’élargissement du remboursement du traitement à tous les patients atteints d’un stade de fibrose F2 depuis juin 2016. Néanmoins les patients cirrhotiques ou avec fibrose sévère représentent encore 48 % des patients en 2016. Le type de molécules utilisé reste semblable avec 60 % de prescriptions de sofosbuvir/lédipasvir. On note une diminution de l’utilisation de la ribavirine en 2016, ainsi qu’une diminution des durées de traitement, avec 4 % de traitement de 24 semaines et l’apparition de schémas de 8 semaines. La politique de notre centre a été de suivre le choix des molécules proposées par le prescripteur, si en adéquation avec l’AMM. Dans 76 % des cas, la proposition de traitement a été validée sans modification. Dans 19 % des cas, une modification (durée du traitement ou prise de ribavirine) a été apportée. Quelques schémas thérapeutiques non appropriés au génotype ont été modifiés. Uniquement 5 % des demandes ont été refusées (non-respect des critères de remboursement, prescription non-hospitalière).
Conclusion |
À l’heure où le traitement va devenir « universel » et les schémas de traitement de plus en plus simples se pose la question de l’intérêt de la poursuite de ces RCP. Notre RCP a permis d’optimiser les prescriptions dans 24 % des cas. Des traitements aussi onéreux méritent une prescription optimale d’emblée, afin d’éviter des rechutes et de créer des mutations de résistance aux AAD. La RCP peut garder un intérêt pour la discussion de cas complexes, avec interactions médicamenteuses ou en échec d’une première ligne d’AAD ; enfin elle peut suggérer à bénéfice clinique équivalent un schéma thérapeutique moins onéreux.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 47 - N° 4S
P. S74 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?