Éradication de l’hépatite C chronique active en pratique : bilan à 12 mois - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
L’éradication de la co-infection VIH-VHC apparaît comme un objectif réalisable en pratique. Nous présentons le bilan à 12 mois d’un programme visant à réduire la prévalence de l’hépatite C au sein d’une file active de personnes vivant avec le VIH.
Matériels et méthodes |
Programme en soin courant initié en février 2016 dont les modalités ont été définies selon les recommandations nationales avec : (i) une sérologie VHC pour les patients avec une sérologie inconnue ou négative depuis plus de 12 mois ou depuis plus de 6 mois en cas de facteur de risque (ii) une quantification de l’ARN-VHC pour les patients avec un ARN-VHC indétectable spontanément ou après traitement depuis plus de 12 mois (iii) l’instauration d’un traitement défini en réunion de concertation pluridisciplinaire avec séance d’éducation thérapeutique et évaluation de la tolérance et de l’observance par auto-questionnaires.
Résultats |
À l’initiation du programme, la cohorte comprenait 622 patients infectés par le VIH et 276 co-infectés VIH-VHC dont 116 avec un ARN-VHC détectable (83 jamais traités), 140 avec un ARN-VHC indétectable (37 % (101) après traitement) et 20 sous traitement anti-VHC. À ce jour, la sérologie VHC a été contrôlée chez 89 % (481) des patients avec deux cas d’hépatite C aiguë diagnostiqués, l’ARN -VHC chez 58 %, sans aucun cas de ré-infection et 25 patients sont perdus de vue. Un traitement (majoritairement par sofosbuvir/ledipasvir pour une durée de 12 semaines) a été initié chez 54 patients (70 % (26) d’hommes, génotype VHC 1/3/4 n=34/13/7, F0-F1/F2/F3-F4 n=35/7/12), planifié chez 8, récusé chez 10 (charge virale VIH non contrôlée : n=4, observance : n=4 ; cancer : n=2) et refusé par 7 patients. Parmi les 30 patients ayant terminé le traitement depuis au moins 3 mois, le taux de RVS est de 96 % (1 échappement et 1 rechute chez 2 patients naïfs). Les questionnaires de tolérance remplis par 37 patients montrent la présence d’au moins un effet secondaire à S2 chez 64 % (18) (>10 % : asthénie, prurit, sècheresse cutanéomuqueuse, toux, constipation, dyspnée, hypersomnie, insomnie), à S4 chez 76 % (26), à S8 chez 81 % (21) et à S12 chez 68 % (17) mais sans aucun arrêt de traitement.
Conclusion |
Après 12 mois, ce programme a permis le dépistage de deux cas d’hépatite C aiguë asymptomatique et l’initiation d’un traitement chez 46 % des patients. L’obtention d’une réduction rapide de la prévalence de l’hépatite C reste un objectif difficile à atteindre en pratique quotidienne.
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Vol 47 - N° 4S
P. S73 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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