Bactériémies communautaires : quelle est la meilleure combinaison antibiotique ? - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
Du fait de notre organisation du système de santé, les premiers soins pour infections sévères sont le plus souvent mis en œuvre dans les services d’urgence. Les bactériémies sont usuellement associées à un sepsis sévère. Ces 20 dernières années, l’émergence des bactéries multi-résistantes (BMR), y compris dans les infections communautaires, impliquent de déterminer la meilleure antibiothérapie probabiliste, notamment lorsque le diagnostic est incertain. Notre objectif était de déterminé quelle pourrait être cette antibiothérapie probabiliste le plus souvent efficace pour une bactériémie communautaire (BC), considérant qu’en cas d’incertitude, la plupart des prescripteurs proposerait une association d’antibiotiques (A-ATB).
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective monocentrique basée sur l’utilisation d’un tableau de bord d’hospitalisation utilisé depuis juillet 2005. Tous les patients ayant présenté une bactériémie au cours d’une infection communautaire étaient inclus jusqu’à juin 2016. Ce tableau de bord inclus 28 paramètres de chaque patient hospitalisé, incluant les diagnostics, les comorbidités, les données microbiologiques, la distinction entre infections communautaires et infections associées aux soins, l’antibiothérapie instituée et l’évolution. Deux A-ATB étaient évaluées comme traitement probabiliste de ces BC : amoxicilline–ac. clavulanique (AMX-C)+gentamicine (G) versus cefotaxime (CTX)+gentamicine.
Résultats |
Mille trois cent trente-cinq BC survenant chez 1203 patients étaient identifiées en 11 ans : moyenne d’âge 67±18 ans, sex-ratio (H/F) 1,59. Un cancer et/ou une immunodépression était observé dans 164 cas (12 %). Les 4 principaux groupes homogènes de maladies étaient les infections urinaires (n=388, 29 %), les bactériémies sans porte d’entrée retrouvée (n=228, 17 %) et les endocardites (n=195, 15 %) et les infections ostéoarticulaires (n=148, 11 %). The 5 principales bactéries isolées étaient les entérobactéries (n=492, 37 %, among which 413 E. coli infections, and 61 ESBL positive strains), Streptococcus (n=305, 23 % including S. pneumoniae in 95 cases), Staphylococcus (n=263, 20 %), polymicrobial bacteremia (n=129, 10 %) and Enterococcus sp (n=44, 3 %). Ces bactéries étaient globalement résistantes à AMX-C dans 22 % des cas, à CTX dans 32 % des cas. L’A-ATB AMX-C+G était inefficace dans 1,4 % des cas comparativement à CTX+G inefficace dans 12,1 % of the cases. Le taux de décès était de 5,8 %.
Conclusion |
Face à un patient présentant un sepsis d’étiologie indéterminé, AMX-C+G serait plus souvent efficace pour le traitement d’une bactériémie communautaire que CTX+G.
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Vol 47 - N° 4S
P. S62 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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