Perceptions des risques autochtones d’arboviroses par les infectiologues de France métropolitaine - 25/05/17
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
L’implantation du moustique Aedes albopictus en France introduit un risque d’importation et de diffusion d’arboviroses tels que la dengue, le Chikungunya et le Zika, à partir de voyageurs infectés. Nous avons enquêté auprès d’un panel d’infectiologues exerçant en France métropolitaine afin d’évaluer leur perception de ce risque et des enjeux de prévention que cela soulève.
Matériels et méthodes |
L’enquête par questionnaire, accessible en ligne du 27 février au 15 mai 2016, a permis de recruter 80 répondants qui ont fourni des informations concernant leur profil social, formation continue et complémentaire, cursus médical, pratiques professionnelles et lieu(x) d’exercice. Ces informations ont été croisées avec les réponses données aux items suivants :
Estimations, actuellement et dans 10 ans :
– du nombre de cas importés de dengue, Chikungunya, Zika ;
– du risque de cas sporadiques et foyers autochtones ;
– du risque d’épidémie ;
– du sentiment d’inquiétude vis-à-vis d’un développement sporadique de cas et d’épidémie ;
– de la gravité clinique et socioéconomique, dans l’hypothèse d’une épidémie de ces trois maladies.
Les analyses ont été réalisées à l’aide du formalisme des modèles linéaires généralisés.
Résultats – Les estimations données par les spécialistes concernant le risque d’importation et de diffusion sont décontextualisées des conditions locales favorables à l’installation des éléments du cycle infectieux ;
– Plus les estimations en appellent à des projections territorialement fines (à l’échelle du département), temporellement proche (à l’heure actuelle) et qualitativement désignées (dengue, Chikungunya, Zika), plus les résultats révèlent une forme d’incertitude et apparaissent minimiser le risque infectieux ;
– Les répondants perçoivent un risque infectieux global et diffus sans toutefois parvenir à le qualifier ni le graduer.
– L’inquiétude face au risque est modérée et s’explique par l’expérience, la formation et les connaissances qu’ont les répondants des mesures nationales existantes (relative confiance cf. informations délivrées par les services de santé publique).
Conclusion |
Ce premier travail présente le point de vue modéré d’une communauté de spécialistes. Il ouvre des perspectives de comparaisons avec d’autres catégories de professionnels (médecins généralistes, entomologistes médicaux) et introduit la possibilité d’études de suivi longitudinal (en période de crise et inter-crise) en vue de la mise en place de mesures adaptées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 47 - N° 4S
P. S59-S60 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?