Audit : évaluation de l’antibiothérapie dans les pyélonéphrites en pédiatrie - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
Les recommandations sur le traitement antibiotique des pyélonéphrites aigues (PNA) de l’enfant ont été émises en décembre 2014 par le Groupe de pathologie infectieuse pédiatrique (GPIP). L’objectif de cette étude était d’évaluer la prescription antibiotique dans le traitement des PNA, après diffusion des recommandations.
Matériels et méthodes |
Tous les diagnostics de PNA chez des enfants<18 ans au centre hospitalier, du 01/05/2015 au 31/10/2015 ont été identifiés à partir des données du PMSI. La PNA était définie par la présence de fièvre, d’une leucocyturie >10^4/mL et la présence de germes à l’examen direct.
Résultats |
Sur 208 enfants, 82 n’ont pas été inclus dans l’étude (PNA non confirmée (n=42), dossiers incomplets (n=40)). Cent vingt-six enfants ont été inclus. Trente-deux pour cent (n=40) des patients avaient un antécédent de malformation urinaire sévère (hors reflux vésico-urétral de grade I et II). Des antécédents de PNA ont pu être relevés dans 30 % (n=38) des cas, dont 58 % (n=22) des patients avaient une malformation urinaire connue.
Escherichia coli (EC) était le principal agent pathogène (75 %, n=40). Les PNA étaient associées dans 5 % des cas (n=6) à Proteus mirabilis, et dans 20 % des cas (n=24) à d’autres germes qui étaient retrouvés presque exclusivement chez des patients ayant une malformation urinaire connue.
Huit pour cent (n=10) des entérobactéries étaient productrices de bêta-lactamase à spectre étendu, toutes sensibles à l’amikacine.
Cent pour cent des souches d’EC étaient sensibles à l’amikacine, 70 % (n=62) étaient résistantes à l’amoxicilline, 30 % (n=27) au cotrimoxazole et 8 % (n=7) aux céphalosporines de 3e génération (C3G).
Le traitement initial était une C3G injectable dans 56 % (n=70) des cas, l’amikacine et le céfixime dans 8 % (n=10) et 15 % (n=19) des cas respectivement. Après réception de l’antibiogramme, 64 % (n=81) ont reçu du céfixime, alors que 69 % (n=56) des souches étaient sensibles au cotrimoxazole, et 33 % (n=27) à l’amoxicilline.
Conclusion |
Bien que proposée en 1ere ligne dans les recommandations du GPIP l’amikacine est beaucoup moins utilisée que les C3G dans les PNA de l’enfant malgré son moindre impact sur la sélection de résistance et son activité sur les entérobactéries productrices de BLSE.
Le relais du traitement IV par C3G orale est aussi largement prescrit alors que les souches de PNA étaient sensibles dans trois-quarts des cas à l’amoxicilline et/ou au cotrimoxazole.
Les recommandations devraient proposer en 1ere intention en traitement initial et en relais de l’antibiothérapie des PNA, systématiquement des traitements épargnants les C3G. L’utilisation de l’amikacine, notamment dans un contexte de haute prévalence de malformations urinaires (31 %) devrait être privilégiée et son évaluation effectuée de manière prospective.
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Vol 47 - N° 4S
P. S45 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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