Impact de la rédaction et de l’informatisation de recommandations locales pour la pratique clinique sur la qualité des prescriptions d’antibiothérapie curative en chirurgie - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
Les pathologies infectieuses font l’objet de nombreuses recommandations, mais qui sont difficilement maniables en l’état par des médecins dont l’infectiologie n’est pas la spécialité. La rédaction de recommandations locales pour la pratique clinique (RPC) en antibiothérapie peut constituer une aide au respect des bonnes pratiques. L’objectif de cette étude était de montrer l’intérêt de la rédaction de RPC et de leur intégration dans le logiciel d’aide à la prescription (LAP) sur la qualité des prescriptions d’antibiotiques en chirurgie.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique comparant une phase pré-intervention à une phase post-intervention. Ont été inclus tous les patients hospitalisés dans les services de chirurgie ayant eu une prescription d’antibiothérapie curative lors des périodes d’étude. L’intervention consistait en la rédaction et l’informatisation de RPC par une équipe pluridisciplinaire puis en leur diffusion par l’intranet de l’hôpital suivie de formations auprès des prescripteurs. Leur inclusion dans le LAP permettait une prescription directe du protocole complet (molécule(s), durée, voie d’administration) à partir d’un menu déroulant. La conformité des prescriptions par rapport aux RPC lors des deux phases d’étude a été évaluée par la même équipe pluridisciplinaire.
Résultats |
Cinquante patients ont été inclus lors de la phase pré-intervention et 65 lors de la phase post-intervention. Différents protocoles ont été rédigés pour chacune des 12 indications retenues, selon le poids du patient, la présence d’une allergie aux bêta-lactamines ou la présence d’un sepsis sévère.
La conformité des prescriptions aux RPC s’est améliorée, passant de 18 % à 55 % (p<0,001) lors de la période post-intervention. La conformité aux RPC était également meilleure lorsque les protocoles informatisés étaient utilisés (33 % vs 65 %, p=0,01) ou lorsqu’un avis était demandé à un infectiologue (33 % vs 71 %, p=0,006). L’allongement de la durée d’antibiothérapie par rapport aux RPC était plus faible dans la phase post-intervention (+2,9jours vs +1,5jours, p=0,03).
Conclusion |
La rédaction de RPC et leur informatisation ont permis une nette amélioration de la qualité des prescriptions d’antibiotiques dans les services chirurgicaux étudiés, ainsi qu’une limitation modérée des durées de traitement. Le taux d’utilisation des protocoles informatisés était néanmoins faible (31 %), et aucun impact sur la durée de séjour n’a été démontrée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 47 - N° 4S
P. S44 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?