L’informatique au secours des équipes mobiles d’infectiologie : exemple au sein d’un réseau d’établissements de soins privés - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
Dans les établissements de soins privés, l’accès aux avis spécialisés en infectiologie est souvent mal structuré. Le manque de traçabilité peut être délétère à la prise en charge des patients et à la continuité des soins. Nous avons testé l’utilisation d’un support informatique pour améliorer les transmissions médicales et évaluer notre activité d’infectiologie transversale.
Matériels et méthodes |
Les trois infectiologues de l’équipe mobile se déplacent et donnent des avis téléphoniques auprès de dix établissements de soins privés. Depuis septembre 2016, chaque avis médical est enregistré prospectivement sous forme de fiche dans un système d’information en ligne sécurisé. Ces fiches sont consultables et modifiables par les trois infectiologues. Il s’agit d’une première analyse descriptive à partir de cette base de donnée.
Résultats |
Entre le 13 septembre 2016 et le 6 février 2017, 887 fiches d’avis ont été remplies pour 573 patients. L’âge médian était de 69 ans et 56 % étaient des hommes (n=320). Un terrain particulier était signalé chez 57 % des patients (n=329), notamment : la présence de matériel étranger (n=154), une néoplasie évolutive (n=76), un diabète (n=38), une insuffisance rénale (n=38). L’hospitalisation avait lieu dans un service de chirurgie dans 49 % des cas (n=280). Les infections suspectées étaient, par ordre de fréquence : infection de prothèse ostéoarticulaire (n=111) ou de matériel d’ostéosynthèse (n=67), infection urinaire (n=57), infection de la peau et des tissus mous (n=44), infection liée au cathéter (n=43). La présence d’une bactérie multi-résistante était signalée chez 61 patients et une bactérie hautement résistante chez deux patients. Une antibiothérapie était déjà administrée avant le premier avis chez 352 patients (62 %). Les avis ont été donnés par téléphone dans 523 cas (60 %) et « au lit du malade » dans 353 cas (40 %). L’arrêt de l’antibiothérapie (ou de ne pas en introduire) a été proposé dans 126 cas (14 %). Une antibiothérapie a été introduite dans 133 cas (15 %), elle a été modifiée pour 337 avis (38 %) et a été maintenue pour 291 avis (33 %). Des fiches de réévaluations ont été remplies pour 171 patients (30 %).
Conclusion |
L’utilisation d’une base de données informatique par une équipe d’infectiologie multisite a permis d’améliorer la collaboration médicale grâce à une meilleure traçabilité. Elle donne un premier aperçu de l’activité en infectiologie dans les établissements de soins privés. Cet outil apparaît essentiel dans le développement de cette activité et la gestion du risque infectieux.
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Vol 47 - N° 4S
P. S43-S44 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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