Impact d’un programme de bon usage des antibiotiques après mutualisation d’un infectiologue dans un Groupement hospitalier de territoire - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
La formalisation des territoires de santé et des groupements hospitaliers de territoire (GHT) favorise une déclinaison territoriale de la lutte contre l’antibiorésistance avec la mutualisation de temps médical d’infectiologue de l’hôpital support vers les hôpitaux de proximité partenaires.
L’objectif est d’évaluer l’impact d’un programme de bon usage des antibiotiques implémenté par une équipe mobile d’antibiothérapie (EMA) constituée d’acteurs locaux et d’un infectiologue détaché de l’hôpital support.
Matériels et méthodes |
Suivi des consommations d’antibiotiques exprimées en DDJ/1000 JH et de l’évolution de la résistance à la cirpofloxacine à partir de prélèvements cliniques positifs à Escherichia coli (E. coli) et Pseudomonas aeruginosa pour l’ensemble d’un hôpital de proximité. Nous rapportons les données pour la période avant intervention (2013–2014) à la période après intervention (2015–2016).
Résultats |
Sur la période précédant l’intervention, de 2013 à 2014, la consommation moyenne annuelle d’antibiotiques pour l’ensemble de l’hôpital était de 624 DDJ/1000 JH dont 85 de quinolones, 2,9 de carbapénèmes, 5,5 de cotrimoxazole. Sur la période d’intervention, la consommation moyenne annuelle d’antibiotiques a été de 601 DDJ/1000 JH (−4 %) dont 42 de quinolones (−51 %), 2,7 de carbapénèmes (−8 %), 18,8 de cotrimoxazole (+340 %).
En réanimation, sur la période précédant l’intervention, de 2013 à 2014, la consommation moyenne annuelle d’antibiotiques était de 1 491 DDJ/1000 JH dont 345 de quinolones, 45 de carbapénèmes, 3,2 de cotrimoxazole et 74 de macrolides. Sur la période d’intervention, la consommation moyenne annuelle d’antibiotiques a été de 1 375 DDJ/1000 JH (−8 %) dont 114 de quinolones (−67 %), 43 de carbapénèmes (−5 %), 10,8 de cotrimoxazole (+337 %), 129 de macrolides (+174 %).
Parmi les 600 souches de P. aeruginosa et les 4 064 souches de E. coli, la résistance à la cirpofloxacine sur la première période était de 17 % pour E. coli et de 42 % pour P. aeruginosa contre 11 % et 26 % durant la période d’intervention, avec une diminution respective de 35 et 39 %.
La mortalité en réanimation diminue significativement (p<0,05) entre les deux périodes malgré une augmentation du score de gravité initiale.
Conclusion |
L’implémentation d’un programme de bon usage des antibiotiques par une EMA locale avec la mutualisation d’un infectiologue au sein d’un GHT permet une diminution des consommations d’antibiotiques critiques ainsi qu’une baisse des résistances bactériennes. Ces résultats doivent justifier le financement de temps médical dédié et la création d’équipes territoriales d’infectiologie.
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Vol 47 - N° 4S
P. S43 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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