Patients « HIV controllers » à charge virale toujours strictement indétectable : un sous-groupe de patients caractérisés par des niveaux bas de réservoirs VIH et des réponses immunitaires faibles - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
Les patients HIV controllers (HICs) forment un groupe hétérogène de patients en fonction de leurs définitions, leurs caractéristiques immunologiques et leur évolution virologique. Les caractéristiques de patients ne présentant jamais aucune charge virale ARN détectable n’ont pas été décrites à large échelle.
Matériels et méthodes |
Cinquante-deux HICs inclus dans la cohorte ANRS CO21 CODEX à ARN-VIH toujours indétectable (tous seuils confondus) lors de l’intégralité de leur suivi de routine (iHICs) ont été identifiés et leurs caractéristiques cliniques, leurs charges virales en ARN ultrasensible (us) et ADN cellulaire (réservoirs), leurs profils d’anticorps spécifiques en western blot (WB) et leurs paramètres immunologiques ont été comparés à ceux de 178 HICs ayant présenté des blips au cours de leur historique (bHICs). Les pentes d’évolution des CD4 étaient estimées selon un modèle linéaire à effets-mixtes.
Résultats |
Les iHICs avaient des charges virales ARNus-VIH et des niveaux d’ADN-VIH significativement plus bas (p<0,0001 et p=0,0004, respectivement), comparativement aux bHICs, et un nombre plus élevé de T CD4 (p=0,04) à l’inclusion dans la cohorte, après un suivi médian de 18 [12–24] et 16 [10–24] ans depuis le diagnostic, respectivement. Leur pente d’évolution du taux de CD4 depuis le diagnostic n’était pas significativement différente de zéro, alors que les bHICs avaient une pente négative (pente =−5,16 CD4/an, p=0,01). Le niveau d’activation des T CD8 des iHICs était plus faible que les bHICs au cours du temps. L’analyse du taux d’anticorps spécifiques anti-VIH montrait que 21 % des iHICs avaient des WB incomplets, et que ces patients avaient des niveaux inférieurs de l’ADN-VIH que les patients avec western blots complets. La moitié des iHICs était caractérisée par la combinaison d’avoir un allèle HLA « protecteur » (−B57/58/B27) et une réponse lymphocytaire T CD8 spécifique faible, des charges virales ARN toujours indétectables en technique ultrasensible et des réservoirs d’ADN très bas.
Conclusion |
Certains patients « HIV controllers » présentent un phénotype optimal de lutte contre le VIH, combinant des allèles HLA « protecteurs », des niveaux bas de réservoirs VIH et une faible activation immunitaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 47 - N° 4S
P. S4 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?