Évaluation des antibiothérapies de plus de 7 jours dans un centre hospitalier régional - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
Dans le cadre du bon usage des antibiotiques, limiter la durée des antibiothérapies permet de réduire la pression antibiotique. Un des items de l’indicateur ICATB2 cible la réévaluation des antibiothérapies supérieures à une semaine. Mais il est difficile de répondre à ce critère quand les recommandations de bonne pratique donnent des fourchettes de durée d’antibiothérapie dépassant souvent 7jours. Nous avons voulu évaluer les antibiothérapies supérieures à 7jours dans notre centre hospitalier.
Matériels et méthodes |
Cent dossiers ont été tirés au sort rétrospectivement parmi l’ensemble des patients ayant reçu une antibiothérapie de plus de 7jours en 2015. Huit binômes parmi l’équipe opérationnelle d’infectiologie et les pharmaciens cliniciens ont analysé les dossiers. Les principaux critères analysés étaient la justification et l’indication de l’antibiothérapie, la présence d’une documentation microbiologique, la conformité de la durée d’antibiothérapie par rapport aux recommandations, la conformité à la durée minimale des recommandations, la traçabilité d’une réévaluation de l’antibiothérapie.
Résultats |
Quatre-vingt-dix-sept dossiers étaient exploitables. Parmi eux, 9 cas n’avaient pas d’indication d’antibiothérapie. La majorité des indications des 87 antibiothérapies justifiées était des pneumonies (22 %) ou des infections urinaires tissulaires (20 %). La durée des antibiothérapies était conforme dans 58 cas. Parmi les 39 dossiers non conformes, la cause de non-conformité était une durée trop longue dans 17 cas sur 26 évaluables. Sur les 58 dossiers conformes, 41 (70,7 %) avaient une durée supérieure à la fourchette basse des recommandations, dont la moitié étaient des pneumonies ou des infections urinaires tissulaires. Une réévaluation de l’antibiothérapie était tracée dans 81 % de l’ensemble des dossiers. Une durée non conforme était plus fréquente dans les dossiers sans réévaluation tracée (53 %) par rapport aux dossiers avec réévaluation (17 %).
Conclusion |
Cette enquête montre d’abord qu’une antibiothérapie sur 10 de plus d’une semaine n’est pas justifiée. La majorité des durées était conforme mais il est souvent possible de les raccourcir, en particulier pour les infections urinaires tissulaires et les pneumonies, avec la simple consigne d’utiliser la fourchette basse des recommandations. Le groupe « recommandations » de la SPILF a émis en 2016 des propositions de durée minimale suffisante. L’équipe opérationnelle d’infectiologie de notre hôpital va mener des actions avec les pharmaciens cliniciens et les pneumologues, pour réduire la durée d’antibiothérapie dans les pneumonies.
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Vol 47 - N° 4S
P. S39-S40 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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