Impact d’un infectiologue transversal sur la consommation antibiotique d’un service de chirurgie - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
La prévalence de la résistance bactérienne aux antibiotiques reste préoccupante depuis plusieurs années dans nos établissements de soins. Le bon usage antibiotique implique que toute antibiothérapie doit être réévaluée à 24–72h et inscrite dans le dossier médical du patient (HAS 2008), ce qui est rarement fait en chirurgie.
L’objectif de notre travail a été d’évaluer l’impact d’une réévaluation quotidienne des prescriptions antibiotiques par un infectiologue – référent en antibiothérapie dans un service de chirurgie viscéral et urologique.
Matériels et méthodes |
Nous avons réalisé une étude rétrospective, avant-après, sur la consommation antibiotique d’un service de chirurgie sur 2 semestres : mai à octobre 2014 versus mai à octobre 2016. Ce dernier semestre se différencie par l’activité transversale quotidienne d’un infectiologue réévaluant les prescriptions antibiotiques.
Nous avons ciblé les prescriptions de bêtalactamines et fluoroquinolones particulièrement génératrices de résistances bactériennes.
Les prescriptions et les données cliniques ont été extraites à partir du dossier médical DxCare.
Résultats |
De mai à octobre 2014, 398 patients ont été traités par antibiotique contre 305 durant le même semestre 2016.
L’utilisation des fluoroquinolones a nettement diminué passant de 133 à 38 patients traités. Au total, 52 % des traitements par ceftriaxone ont été remplacée par le cefotaxime. Les prescriptions d’amoxicilline-acide clavulanique ont augmenté de 38 %. Les traitements oraux présentant une pharmacocinétique défavorable ont largement diminué : −80 % de traitement par cefixime, disparition de la cloxacilline per os et du cefuroxime per os.
L’utilisation de molécules prescrites sur avis spécialisé a augmenté : apparition de traitements par daptomycine et cefepime, doublement des traitements par carbapénèmes. Une augmentation des consommations d’antibiotiques à spectre étroit semble montrer une amélioration de la réévaluation : 64 DDJ/1000 JH pour l’amoxicilline en 2016 contre 19 en 2014, 2 DDJ/1000 JH pour la piperacilline contre 0 en 2014.
Conclusion |
L’activité transversale d’un infectiologue en chirurgie a permis une amélioration du bon usage antibiotique dans un service où les prescripteurs sont peu sensibles à l’écologie bactérienne. Les consommations de C3G particulièrement pourvoyeuses de résistances bactériennes (ceftriaxone, cefixime) ont nettement chuté, de même que les fluoroquinolones. La consommation de carbapénèmes a augmenté parallèlement à l’émergence des résistances bactériennes.
La mise à jour des protocoles internes d’antibiothérapie de première intention permettra d’aider les chirurgiens au bon usage antibiotique.
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Vol 47 - N° 4S
P. S38-S39 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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