Consommations antibiotiques en maladies infectieuses (MI) : une étude comparative française via l’outil national ConsoRes - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
L’outil informatique ConsoRes élaboré par le CCLIN-Est et disponible sur Internet depuis 2013 permet d’analyser les consommations antibiotiques (C-ATB) et les données de résistances bactériennes par établissement autant que par spécialités. Notre objectif est de comparer les consommations antibiotiques des services de maladies infectieuses (MI) participant à ConsoRes.
Matériels et méthodes |
Les C-ATB étaient rapportées dans ConsoRes en dose définie journalière/1000 journées d’hospitalisations (DDJ/1000 JH). La période de temps choisie pour cette mesure de C-ATB était l’année 2015. Les données de 22 CHU comptant pour 24 unités fonctionnelles (UF) de MI étaient analysées.
Résultats |
La C-ATB moyenne dans les 22 CHU était de 536 DDJ/1000 JH. Les services de MI (n=22) étaient les plus consommateurs d’ATB avec une médiane étant de 2363, comparativement à 1240 pour les réanimations (96 UF) et 1350 pour les services d’hématologie (45 UF). La comparaison des services de MI montre des différences significatives malgré la spécialité commune, de 550 à 4951. Les 4 molécules les plus prescrites en MI étaient (médianes [extrêmes]) : amoxicilline (AMX) 538 [269–2694], amoxicilline–ac. clavulanique (AMX+ac) : 183 [40–409], céphalosporines de 3e génération (C3G) 152 [34–340] et fluoroquinolones (FQ) 141 [40–408]. Concernant les anti-staphylococciques, vancomycine : 21 [10–120], linézolide 13 [2,5–52], daptomycine 30 [1–143]. Enfin, concernant les anti-pyocyaniques : cefepime 12 [1–53] ; ceftazidime 14 [4–47] ; piperacilline 2 [0–13] ; piperacilline/tazobactam 38 [6–128].
Conclusion |
Les consommations antibiotiques en MI en France sont très supérieures aux moyennes des établissements de santé qui les hébergent. Il existe d’importantes différences de C-ATB, d’au moins un facteur 10, entre les services de MI. L’harmonisation des pratiques étant constitutives de la qualité des soins, il serait utile de rechercher les raisons de ces différences de C-ATB au sein d’une même spécialité sensibilisée au bon usage des antibiotiques.
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Vol 47 - N° 4S
P. S38 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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