Évaluation de la prise en charge de l’érysipèle par les médecins généralistes - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
L’érysipèle est une infection majoritairement streptococcique. C’est la plus fréquente des dermohypodermites bactériennes non nécrosantes. Dans sa forme typique, le diagnostic positif est clinique. Le recours aux examens paracliniques ne se justifie que pour les formes sévères et compliquées. En dehors de ces formes indiquant l’hospitalisation et lorsque les diagnostics différentiels, dont les dermohypodermites nécrosantes, peuvent être écartés, le traitement étiologiques est une monoantibiothérapie antistreptococcique ciblée en ambulatoire. Les récidives étant très fréquentes, l’attention
doit être accordée particulièrement à la prévention primaire et secondaire. Le but de notre travail est d’évaluer l’adéquation des connaissances des médecins généralistes, avec les données de la littérature sur la prise en charge diagnostique et thérapeutique de l’érysipèle afin d’observer les écarts qui pourraient exister et proposer des éléments d’amélioration.
Matériels et méthodes |
Nous avons réalisé une enquête transversale à visée descriptive et analytique concernant l’évaluation de la prise en charge de l’érysipèle auprès de 167 médecins généralistes des secteurs public et privé, du 19 mai au 20 octobre 2014.
Résultats |
Les 114 questionnaires qui nous ont été retournés ont révélé que des facteurs de risque locaux dont les portes d’entrée à type de plaie cutanée non ou maltraitée pour 90 (78,9 %) médecins, les intertrigos inter orteils pour 83 (72,8 %) médecins et le lymphoedème pour 33 (28,9 %) médecins ou des facteurs généraux dont l’obésité pour 38 (33,3 %) médecins étaient souvent retrouvés en cas d’érysipèle. Le diagnostic positif des formes typiques était clinique pour 92 (80,7 %) médecins. La prise en charge doit se faire en ambulatoire pour 97 (85,1 %), le recours à l’hospitalisation et éventuellement aux examens paracliniques ne s’avérait nécessaire que pour les formes sévères, atypiques ou compliquées. L’amoxicilline orale a été préconisé par 25 (21,9 %) médecins et une bi-antibiothérapie incluant une molécule antistreptococcique par 15 (13,2 %) médecins. Le recours aux anti-inflammatoires a été préconisé par 16 (14 %) médecins. Les préventions primaires et secondaires ont rencontré l’intérêt de nos médecins dont 108 (94,7 %) ont été favorables au traitement des portes d’entrée cutanées et 53 (46,5 %) à l’antibioprophylaxie à partir de la deuxième récidive.
Conclusion |
Il ressort de cette enquête que les connaissances de nos médecins sont en phase avec les données récentes de la littérature concernant le diagnostic d’érysipèle, mais que des efforts doivent être fournis pour vulgariser celles qui concernent le traitement afin d’optimiser leurs pratiques professionnelles.
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Vol 47 - N° 4S
P. S37 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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