Évaluation de la prise en charge des infections urinaires en médecine générale - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
Les médecins généralistes sont les premiers prescripteurs d’antibiothérapie en France et les infections urinaires (IU) en représentent le 2e site. La SPILF a émis des recommandations en 2014 quant aux modalités diagnostiques et thérapeutiques de celles-ci.
Matériels et méthodes |
Étude prospective observationnelle réalisée auprès de 260 médecins généralistes entre avril et novembre 2016. Chaque médecin devait remplir un questionnaire concernant la prise en charge ambulatoire d’une IU. Les prises en charges paracliniques et thérapeutiques ont été confrontées aux recommandations 2014 de la SPILF.
Résultats |
Le taux de réponse atteint 43,8 %. Au total, 114 patients ont été inclus dans l’étude, dont 94 femmes (82,5 %) et 20 hommes. La conformité diagnostique globale des IU par rapport aux recommandations était correcte dans 86 cas (75,4 % [67,3–81,5]), la notion d’IU avec facteur de risque de complications étant le principal oubli. La conformité des examens paracliniques vis-à-vis des diagnostics supposés était de 22,8 % [15,0–30,6] (n=26/114) et de 29 % [20,5–37,5] (n=33/114) pour les diagnostics réels. La non-utilisation de la BU et l’utilisation non conforme de l’ECBU étaient les principales divergences retrouvées dans 92,6 % [86,8–98,4] (n=76/82) des prises en charges de cystite simple. L’antibiothérapie de 1ère intention était conforme dans 55,3 % [45,9–64,6] (n=63/114) des diagnostics supposés et dans 52,3 % [43,0–61,6] (n=60/114) des diagnostics réels. Dans 91 % des cas (n=44/48), l’antibiothérapie était active sur les bactéries isolées. L’utilisation inappropriée de fluoroquinolones dans la cystite aiguë simple était de 10,9 % [4,02–17,78] (n=9/82) et celle des C3G orales de 9,75 % [3,2–16,3] (n=8/82).
Conclusion |
Plus d’un an après la sortie des recommandations, la conformité de prise en charge des infections urinaires par les médecins généralistes vis-à-vis des recommandations reste moyenne. Le mésusage des examens paracliniques et l’utilisation non appropriée des FQ et des C3G orales en 1ère intention sont les principales différences vis-à-vis des recommandations.
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Vol 47 - N° 4S
P. S36 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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