Excel® : un outil très simple et efficace pour la quantification et la valorisation des avis infectieux - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
Le conseil en antibiothérapie est une composante essentielle de l’activité des services d’infectiologie dont la valorisation auprès de l’administration est difficile. Cette valorisation est d’autant plus complexe que le nombre d’avis donné est important et que l’effectif de l’équipe est réduit. Nous présentons comment nous avons pu quantifier et valoriser notre activité en utilisant un « questionnaire » incorporé dans un tableur Excel®.
Matériels et méthodes |
En quelques heures, nous avons développé un « questionnaire » très simple de recueil de données en utilisant le langage VBA dans Excel®. Ce questionnaire a ensuite été utilisé par les infectiologues de notre service, pour permettre de décrire précisément tous les avis donnés par téléphone ou au sein des unités cliniques.
Résultats |
Le questionnaire, comportant 24 items renseignés en 20 à 30 secondes (cases à cocher) a été utilisé sur une période de 4 mois (février–mai). Sur 1495 avis donnés, 364 (24,3 %) étaient un problème d’échec thérapeutique, 545 (36,5 %) une infection nosocomiale, 416 (27,8 %) une infection à BMR, 266 (17,8 %) une infection sur matériel, 47 (3,1 %) un problème allergique. Le type d’infections était très varié : 225 (15,4 %) intra-abdominale, 171 (11,7 %) pulmonaire, 162 (11,1 %) ostéoarticulaire, 140 (9,6 %) urogénitale. La prise en charge en cours, ne suivant pas les recommandations, était identifiée comme engageant le pronostic vital pour 46 patients (3,1 %), surtout en cas de bactériémie. Pour 142 (9,5 %), l’avis était considéré comme trop tardif. Seuls 158 avis (13,6 %) étaient tracés dans DX-care. L’exhaustivité du recueil par les cliniciens a été de 80 % permettant d’évaluer à 6000 le nombre d’avis donnés chaque année (20 à 30/jours).
Conclusion |
Grace à un formulaire dans un tableur Excel® nous avons pu préciser et quantifier rapidement le volume important de notre activité. Nous avons ainsi identifié que 20 à 30 % de nos interventions portaient sur des problématiques à fort risque médicolégal (infections sur matériel, infections à BMR ou nosocomiales) ou que l’avis était clairement sollicité trop tardivement. Malgré cela, la traçabilité de nos avis dans le dossier du patient reste faible, en raison d’un sous-effectif très net de notre équipe par rapport à la taille de notre établissement. Ces données sont désormais utilisées pour soutenir nos demandes de prêts ou de création de postes.
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Vol 47 - N° 4S
P. S35 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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